Le procès d’une gendarme s’ouvre ce lundi 7 mars devant la cour d’assises de la Charente-Maritime, à Saintes. Elle est accusée d’avoir tiré, en 2019, à plusieurs reprises sur son compagnon, également gendarme. Durant les trois jours de débat, il s'agira de comprendre comment ce couple de militaires a pu basculer dans la violence.
Les faits se déroulent, le 9 novembre 2019, dans la commune de Ciré-d ’Aunis, en Charente-Maritime. Ces deux gendarmes entretiennent une relation à distance la semaine avant de se retrouver les week-ends. La tireuse est sous-officier à Versailles, dans les Yvelines, tandis que la victime est en poste à Rochefort. Ce couple de quadragénaires "bat de l’aile depuis quatre ans" au moment des faits, expliquent nos confrères de France Bleu.
Elle tire à huit reprises avec son arme de service
Le drame s’est joué au domicile de la victime, quand huit détonations sont entendues en soirée. L’accusée vient de tirer à huit reprises avec son arme de service sur son compagnon. Elle alerte aussitôt les secours. Touché par cinq balles et malgré un pronostic vital engagé, l'homme finira par s’en sortir miraculeusement.
L'affaire entraîne le déplacement de l’inspection de la Gendarmerie nationale. Le procureur de la Républicaine avait indiqué que la légitime défense ne pouvait pas être retenue car l’homme était assis dans son canapé, devant la télévision, quand les faits se sont produits. Le procès ne fera pas l'impasse sur la vie sentimentale de l'accusée, déjà marquée par un drame. En 2015, son ex-mari, policier, s'était suicidé deux jours après leur séparation après dix ans de vie commune.