Le procureur de la République de Créteil Stéphane Hardouin a été nommé mercredi 19 février 2025 en Conseil des ministres, chef de l’Inspection générale de la Police nationale (IGPN). Une nomination confirmée dans un décret paru au Journal officiel ce jeudi. Il succède à la tête de « la police des polices », à Agnès Thibault-Lecuivre, elle aussi magistrate, qui a regagné le ministère de la Justice début janvier 2025, comme directrice de cabinet du nouveau Garde des Sceaux Gérald Darmanin.
Des magistrats aux inspections de la Police et de la Gendarmerie
Stéphane Hardouin devient ainsi le second magistrat à occuper ces fonctions. Elles étaient traditionnellement réservées à policier avant que Mme Thibault-Lecuivre ne soit nommée en juillet 2022 à ce poste par le ministre de l’Intérieur d’alors Gérald Darmanin.
L’idée de nommer à la tête de l’IGPN une personnalité indépendante de la Police avait été évoquée en novembre 2020 par Gérald Darmanin, alors que le débat sur l’indépendance de cette institution était revenu en force après une série de violences policières.
Côté Gendarmerie, c’est le juge Jean-Michel Gentil qui occupe les fonctions d’inspecteur général de l’Arme depuis 2023. Une institution qu’il a rejoint le 1er septembre 2022, date à laquelle il avait été détaché pour exercer les fonctions d’adjoint au chef de l’IGGN, alors dirigée par le général Alain Pidoux.
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Le parcours de Stéphane Hardouin
Âgé de 53 ans, Stéphane Hardouin a été nommé à la tête de l’IGPN sur proposition du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Il prendra ses nouvelles fonctions avec le grade de « directeur des services actifs de la police nationale » le 28 février 2025. Le poste était vacant depuis décembre 2024 et l’annonce du départ de Mme Thibault-Lecuivre comme directrice de cabinet de M. Darmanin, nouveau ministre de la Justice.
Avant de prendre la direction de l’IGPN, M. Hardouin avait notamment occupé les fonctions de secrétaire général adjoint du ministère de la Justice de 2018 à 2020, puis de conseiller justice de l’ex-Premier ministre, Jean Castex, jusqu’à janvier 2022. Il avait ensuite été nommé procureur à Créteil.
Sur son profil Linkedln, il se définit « comme un magistrat de mission, ayant alterné des expériences variées sur le terrain et dans les ministères ». « Je crois, écrit-il, en l’action et à la réforme au service de l’institution judiciaire. Lucide mais optimiste! »
(Avec l’AFP)