<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Un gradé de l’Oise condamné pour une main aux fesses et des remarques salaces

Photo : (Photo d'illustration: CQF Avocats / Pixabay)

1 juin 2023 | Société

Temps de lecture : 2 minutes

Un gradé de l’Oise condamné pour une main aux fesses et des remarques salaces

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Un gendarme de l'Oise a été condamné mercredi 31 mai 2023, à Senlis, à sept mois de prison avec sursis pour agression sexuelle et outrage sexiste à l'encontre de trois jeunes subordonnées. Né en 1962, ce militaire sera inscrit au fichier des auteurs d'infractions sexuelles et violentes (Fijais) et devra s'acquitter de trois amendes contraventionnelles de 500 euros chacune et indemniser les victimes. Le gradé avait été dénoncé par trois élèves gendarmes qui travaillaient sous ses ordres à la brigade de Ribécourt-Dreslincourt.

"Ton rouge à lèvres fait vieille pute", "tu es habillée comme une pétasse": les propos en cause ont été prononcés alors que l'adjudant-chef était commandant de brigade, entre août 2021 et janvier 2023. L'une des victimes a reçu une main aux fesses de son supérieur hiérarchique, une autre s'est entendu dire: "Tu as mis ton pantalon qui moule ton petit cul".

Oser le dire

Les jeunes femmes n'avaient débord rien osé dire. "C'est lui qui nous notait", a témoigné l'une d'elle à l'audience. Elles se sont finalement ouvertes à leur tuteur, d'autres gendarmes de l'unité. La compagnie de gendarmerie de Compiègne a ensuite informé le parquet.

A l'audience, le prévenu a minimisé les faits. "Les militaires ont des conversations très libres, j'utilise le vocabulaire de mon auditoire", s'est-il justifié. La main aux fesses ? "C'était une frite, un geste de gamin, spontané et non calculé. C'est une faute de commandement", a-t-il estimé. "C'est une faute pénale", l'a coupé le président, Olivier Michelet.

Le procureur Loïc Abrial a souligné que le prévenu avait "profité de sa situation hiérarchique". "Ma cliente ne pensait pas subir des faits si dévastateurs en gendarmerie", a déploré l'avocate d'une des femmes, Me Carine Barba-Stelmach. "Il faut remettre les choses dans leur contexte", a plaidé, en défense, Me Mouna Taoufik. "Ca se passe comme ça à la brigade. C'est salace du matin au soir. Mon client s'est adapté."

Avant d'être jugé, le militaire avait déjà été sanctionné par la Gendarmerie. Détaché à Noyon, il a finalement été muté à la brigade de Pont-Sainte-Maxence avant de recevoir un blâme décidé par le ministère de l'Intérieur. Une sanction qui gèle sa carrière pendant cinq ans.

(avec l'AFP)

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