Un gendarme percuté par une conductrice impatiente lors du Tour de France féminin

Photo : La prévenue réalisera la partie ferme de sa condamnation sous la forme d'un bracelet électronique. (Photo d'illustration: Pixabay)

1 août 2025 | Société

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Un gendarme percuté par une conductrice impatiente lors du Tour de France féminin

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Au volant d’une voiturette, la conductrice a tenté de forcer un barrage alors que le peloton du Tour de France féminin passait dans le Maine-et-Loire. Elle a été condamnée par le tribunal correctionnel d’Angers.

Une femme a été condamnée à 26 mois de prison, dont 18 mois avec sursis, le 31 juillet 2025, par le tribunal correctionnel d’Angers après avoir renversé un gendarme lors du Tour de France féminin. Le militaire n’a pas été blessé. La prévenue réalisera la partie ferme de sa condamnation sous la forme d’un bracelet électronique.

Les faits se sont produits le lundi 28 juillet 2025, peu après le passage du peloton au niveau de Loiré, commune déléguée d’Ombrée-d ’Anjou (Maine-et-Loire). Comme d’autres automobilistes, la prévenue était bloquée par les barrages mis en place afin de permettre le passage des coureuses. Au volant de sa voiturette sans permis, « un peu exaspérée » comme l’explique Ouest France, le conductrice a doublé une file de voitures avant d’être stoppée par les gendarmes. « Ils vous disent que vous ne pouvez pas passer. Vous n’êtes pas d’accord, vous vous énervez », résume le président du tribunal. « Un gendarme prévient qu’il va faire intervenir le Psig (le peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie) ».

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« Psig » ou « psy » ?

Selon nos confrères, la conductrice comprend « le psy » au lieu du Psig. Énervée, elle remonte alors dans sa voiture puis fonce sur le gendarme. Le militaire est percuté au niveau du genou, « heureusement sans gravité ». Puis, elle s’enfuit avec sa voiturette et évite une herse. Poursuivie par quatre véhicules de gendarmerie, elle finit ensuite sa route dans une impasse. Lors de son interpellation, elle tente de résister et insulte les gendarmes.

Jugée en comparution immédiate par le tribunal correctionnel d’Angers, la prévenue a toutefois reconnu « avoir mal agi ». « Les faits sont aussi simples qu’inacceptables, il est inadmissible que les gendarmes subissent cela », ajoute la procureure de la République. L’avocat de cette femme de 53 ans, inconnue de la justice, insiste sur le profil de sa cliente. « Elle passe sa vie dans sa caravane, avec son chien, à écouter de la musique et à chanter. Elle a été longtemps sous tutelle, quelque chose ne tourne pas rond. »

La prévenue a été condamnée à vingt-six mois de prison, dont dix-huit avec sursis. Elle purgera la partie ferme de sa condamnation sous la forme d’un bracelet électronique. Sa voiturette a été confisquée. Le gendarme percuté sera quant à lui indemnisé.

La question du mois

Bruno Retailleau, pour lutter contre la violence et les narcotrafics en Guadeloupe, a confirmé l’installation de « deux escadrons de gendarmerie mobile, sans enlever le peloton de la garde républicaine », mais aussi de « deux brigades nautiques », une de gendarmerie et une de police respectivement en Basse-Terre à Gourbeyre et à Pointe-à-Pitre. Pensez-vous que cela sera une réponse satisfaisante ?

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