Un gendarme d’Huriel (Allier), a été condamné le 25 janvier par le tribunal correctionnel de Montluçon, à trois mois de prison avec sursis et 600 euros d’amende pour "provocation publique à la haine" et pour "injure publique" envers le Président de République. Le militaire, actuellement en permission, prendra sa retraite dans un mois, le 1er mars. Certaines de ses déclarations, publiées sur Facebook, sont tombées sous le coup de la loi.
Le gendarme a publié aussi "Macron la grosse merde…"
Comme l’explique le journal La Montagne, il est notamment reproché à ce gendarme des déclarations sur le réseau social où il a écrit en 2021: "Hitler avait raison de dire que la France s’était vautrée dans le métissage et avait signé le début de sa fin". Pour le parquet, ces propos caractérisent une provocation à la haine. Une autre publication – "Macron la grosse merde qui dit tout et son contraire" – constitue, toujours selon le procureur de la République, une injure envers le Président de la République.
Sur Facebook, un post de la Gendarmerie de Haute-Loire accusé de racisme
Un ressentiment pour l’équipe de France de football
A la barre du tribunal de Montluçon, le gendarme, âgé de 54 ans et père de trois enfants, en permission depuis plusieurs mois, s’est tout d’abord défendu d’être "un raciste invétéré". Outre les publications pour lesquelles il était jugé, le procureur de la République soulignait également que l’homme éprouvait, par ses écrits, un profond ressentiment vis-à-vis des Français d’origine africaine, et particulier ceux de l’équipe de France de football. Ainsi, pour lui, l’Europe est une "terre de Celtes, de Gaulois, de Wisigoths (…) mais sûrement pas d’Africains, c’est une question d’ensoleillement et d’ADN" a-t-il écrit sur son compte Facebook dans un post accessible publiquement.
Ancien candidat aux législatives
Ce gendarme s'était présenté aux élections législatives dans le Cantal en 2017, sous les couleurs du parti politique souverainiste Siel (Souveraineté, identité et liberté). C’est d’ailleurs l’actuel président du Siel, Karim Ouchikh, également avocat du barreau de Paris, qui le défendait lors de son procès. Pour provocation publique à la haine, avec sa déclaration sur Hitler, et pour injure envers le Président de la République, le parquet avait requis trois mois de prison avec sursis, 500 euros d’amende et une privation du droit d’éligibilité durant trois ans à l'encontre du gendarme. Le tribunal de Montluçon l’a finalement condamné à trois mois de prison avec sursis et 600 euros d’amende.