En marge de l'exposition dédiée au centenaire de la gendarmerie mobile, qui se tient au château de Vincennes du 6 octobre au 2 décembre 2021, des colloques proposés par le Service historique de la Défense (SHD) auront lieu les 17 et 18 novembre, ainsi que le 1er décembre.
Organisée à partir de 1921, la gendarmerie mobile "a largement contribué à la régulation de l’emploi de la force publique". Mais "son histoire demeure pourtant mal connue", écrit le professeur Jean-Noël Luc, professeur émérite à la Sorbonne, l'un des organisateurs du colloque. Ce spécialiste reconnu de la Gendarmerie ouvrira d'ailleurs la première journée du colloque, le mercredi 17 novembre, au SHD, à Vincennes.
L'occasion donc pour ces historiens, ces universitaires et ces anciens de l'Arme de revenir en détail sur le rôle de la mobile durant le Seconde Guerre mondiale, sous l'Etat français de Vichy, et les guerres de décolonisation, comme en Algérie. Ainsi, le 24 janvier 1960, premier jour de la "semaine des barricades", 14 gendarmes mobiles furent tués et 72 autres blessés, ainsi que six civils tués, par des partisans de l'Algérie française en plein centre d'Alger.
Durant les deux jours de ce colloque, neuf séances sont prévues au total, des prémices de la Gendarmerie mobile aux enjeux et pratiques du maintien de l'ordre aujourd'hui, en passant par Mai 68 et l'emploi des mobiles en opérations extérieures après 1962. Il sera aussi possible de suivre ce colloque à distance, via un webinaire : https://zoom.us/j/9797267645
Le mercredi 1er décembre sera projeté un documentaire "Le jour où la République a vacillé, le 6 février 1934", au cour duquel un Garde républicain fut tué et près de 700 autres gendarmes blessés à Paris lors d'une émeute fomentée par l'extrême droite.
PMG