Trafic cannabis : 15 personnes mises en examen à Paris, dont un policier, 300 gendarmes mobilisés

Photo : La section de recherche de Paris est en zone police, et intervient sur des sujets complexes et sensibles.

10 mars 2024 | Société

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Trafic cannabis : 15 personnes mises en examen à Paris, dont un policier, 300 gendarmes mobilisés

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Quinze personnes, dont un policier du Val-de-Marne, soupçonné d'avoir donné des informations à des trafiquants de drogue, ont été mises en examen à l'issue du démantèlement cette semaine d'un important réseau d'importation et de revente de cannabis, a annoncé samedi 9 mars le parquet de Paris.

Parmi les quinze suspects, quatre, dont le policier, ont été placés sous contrôle judiciaire par un juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Paris. Les onze autres personnes ont été placées en détention provisoire. L'incarcération avait été requise pour la totalité des mis en cause. Ils avaient été interpellés le mardi 5 mars en région parisienne, essentiellement en Essonne, dans le cadre d'une enquête confiée début 2023 aux gendarmes des sections de recherches (SR) de Paris et Versailles, sous l'autorité de la Junalco (Juridiction nationale de la lutte contre la criminalité organisée). Trois cents gendarmes ont été mobilisés afin de procéder simultanément à ces interpellations.
Plus d'une centaine de kilos de cannabis ont été retrouvés en perquisition.
Les investigations sur ce réseau ont démarré par la découverte fortuite de 300 kilos de résine de cannabis dans une voiture après un refus d'obtempérer dans une commune de l'Essonne. Au fil de leur enquête, les gendarmes ont identifié un important réseau d'importation de résine et d'herbe de cannabis depuis l'Espagne, et dont la base se trouve dans l'Essonne.
Ils ont découvert par ailleurs que les trafiquants étaient en contact avec un policier en poste dans un commissariat du Val-de-Marne. Il est soupçonné d'avoir consulté illégalement des fichiers de police, notamment le Système d'immatriculation des véhicules (SIV), et d'avoir transmis des informations au réseau.
L'information judiciaire menée par un juge d'instruction de la Junalco porte notamment sur des faits d'"importation de stupéfiants en bande organisée, association de malfaiteurs, blanchiment, corruption et détournement de la finalité de données à caractère personnel".

(Avec l'AFP)

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