Suicide d’un policier : son père veut que la Police reconnaisse sa part de responsabilité

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14 juillet 2021 | Société

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Suicide d’un policier : son père veut que la Police reconnaisse sa part de responsabilité

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Le père de l’officier de sécurité de la ministre du Travail qui s’est suicidé début décembre en Seine-et-Marne, demande à “l’administration policière de reconnaître sa part de responsabilité” dans une lettre transmise mardi à l’AFP. Le 5 décembre, l’un des policiers du Service de protection (SDLP) qui assurait la sécurité de Muriel Pénicaud s’est suicidé […]

Le père de l’officier de sécurité de la ministre du Travail qui s’est suicidé début décembre en Seine-et-Marne, demande à “l’administration policière de reconnaître sa part de responsabilité” dans une lettre transmise mardi à l’AFP.

Le 5 décembre, l’un des policiers du Service de protection (SDLP) qui assurait la sécurité de Muriel Pénicaud s’est suicidé en début d’après-midi devant la gendarmerie à Rozay-en-Brie en Seine-et-Marne.

Selon les premiers éléments de l’enquête, le motif de son geste “est difficile à dire”. “Il a laissé des écrits dans lesquels il critiquait sa hiérarchie et faisait notamment état de problèmes personnels liés à des dettes de jeux”, a rapporté une source proche du dossier.

Le père du policier a précisé que dans les écrits qu’il a laissés à ses proches, son fils n’a “jamais parlé de dettes de jeu”, mais “d’addiction”. Dans son courrier, Jean-Louis T. relate que son fils Xavier, un délégué syndical de l’Unsa “bien noté par sa hiérarchie”, lui “disait à quel point son administration était inhumaine, en particulier les directeurs plus soucieux d’assurer leur carrière sur le dos des policiers de terrain”.

Selon lui, “il avait été récemment très affecté personnellement de n’avoir pas obtenu un poste qu’on lui avait pourtant promis”. Auditionné dans le cadre de l’enquête, le père du policier dit ne pas avoir été interrogé sur les difficultés que (son fils) pouvait rencontrer à son travail et ne pas avoir eu accès aux lettres qu’il avait laissées à sa hiérarchie et au ministre de l’Intérieur.

, poursuit-il, demandant dans cette lettre qu’il compte lire mercredi à 10H face à la presse devant la gendarmerie de Rozay-en-Brie que “l’administration policière reconnaisse sa part de responsabilité”.

Depuis le début de l’année, 65 membres des forces de l’ordre dont 49 policiers ont mis fin à leurs jours. Après une décrue en 2015 et 2016, deux années marquées par une intense activité opérationnelle en raison de la menace terroriste, le nombre de suicides a connu une hausse cette année. Celle-ci n’a toutefois pas atteint les niveaux enregistrés avant la mise en oeuvre d’un plan de prévention décidé par Bernard Cazeneuve en 2015.

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Fin novembre, le ministère de l’Intérieur et les organisations représentatives des personnels étaient convenues de poursuivre les efforts pour la prévention des suicides qui avaient connu un pic au début du même mois.

Par ailleurs, le syndicat Unsa-police a annoncé mardi qu’il saisissait le ministre de l’Intérieur “afin de trouver rapidement des solutions” à l’accumulation de “dysfonctionnements” au sein du SDLP, qui, selon lui, “sombre dans une crise profonde” et pratique “la politique de l’autruche”.

Parmi les dysfonctionnements cités par le syndicat, figurent notamment “des incohérences dans la gestion du temps de travail, une gestion des ressources humaines défaillante, une ambiance chaotique et la gestion inégale et incohérente des avancements”.

Avec AFP

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