Six mois de prison ferme pour un refus d’obtempérer suivi d’une course-poursuite

Photo : Le gendarme avait été contraint de sortir son arme de service (photo d'illustration L.Picard / L'Essor)

18 décembre 2024 | Société

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Six mois de prison ferme pour un refus d’obtempérer suivi d’une course-poursuite

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Après un refus d'obtempérer et une course-poursuite, un homme avait blessé deux gendarmes dans les Deux-Sèvres début novembre. Il vient d'être condamné.

Un homme de 18 ans a été condamné à six mois de prison ferme après avoir blessé des gendarmes à Chef-Boutonne (Deux-Sèvres), suite à un refus d’obtempérer. Il était jugé, en comparution immédiate (qui avait été renvoyée), le 16 décembre 2024, par le tribunal correctionnel de Niort pour refus d’obtempérer, violences sur gendarme, dégradations et outrages.

Comme l’explique La Nouvelle République, les faits se sont produits dans la nuit du 8 au 9 novembre 2024. Vers minuit, les gendarmes souhaitent contrôler une voiture garée, portes ouvertes et feux éteints, devant le cimetière de La Mothe-Saint-Héray. À l’approche des militaires, le conducteur refuse d’obtempérer et démarre en trombe. Une course-poursuite s’engage.

Des stops grillés, des ronds-points pris à contresens et une vitesse allant de 130 à 160 km/h, selon les gendarmes, le prévenu prend tous les risques pour échapper aux gendarmes. Ces derniers décident alors de rester prudents et se tiennent à bonne distance du fuyard. La course-poursuite se termine, une trentaine de kilomètres plus loin, quand le jeune conducteur s’encastre dans le portail d’une maison à Chef-Boutonne.

Les gendarmes tentent alors de bloquer sa voiture avec la leur. Ils le somment de sortir du véhicule. Mais le jeune homme décide de faire marche-arrière. À deux reprises, il percute le véhicule du gendarme et roule sur le pied d’un des militaires qui est contraint de sortir son arme de service. Sa camarade, explique avoir vu la voiture foncer sur elle. Elle s’est vue « perdre (ses) jambes ». Elle a néanmoins pu l’éviter de justesse et s’en sort avec un hématome. L’homme parvient toutefois à s’enfuir avant d’être interpellé trois jours plus tard.

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Le prévenu commet des délits en détention

Le gendarme, blessé au pied, s’est vu prescrire trois jours d’interruption totale de travail. Un mois plus tard, les protagonistes se retrouvent au tribunal correctionnel de Niort. A l’audience, le gendarme blessé raconte avoir « ressenti la douleur une fois l’adrénaline retombée ». Puis, il ajoute « c’était la première fois » au sujet de son arme qu’il a dû sortir.

Lors de sa détention provisoire, en attente de son procès, le prévenu a aggravé son cas. Un téléphone portable a été retrouvé dans sa cellule et il a insulté les surveillants.« Il n’a pas eu le choc carcéral » déplore à l’audience Maître Gaëlle Kerjan, avocate des gendarmes.

Le jeune homme, qui exerce la profession de mécanicien, avait en projet d’ouvrir son garage. Selon son avocate, il « n’a pas vu les militaires derrière lui quand il a reculé, il n’y avait aucune intention de les blesser ».

Finalement, le tribunal de Niort a condamné le prévenu à une peine de 18 mois de prison dont un an avec sursis. Il écope donc de six mois de prison ferme qu’il exécutera en détention. Il devra également indemniser les gendarmes. Enfin, son permis de conduire a été annulé.

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