ermeture totale de trois stations de métro, dont deux constituent des échangeurs importants du réseau parisien, bien en amont du début des Jeux olympiques cet été.
La Fédération nationale des associations d'usagers des transports (Fnaut) Ile-de-France a dénoncé jeudi sur X la "fermeture pendant trois mois environ de trois stations de métro, y compris les correspondances".
Elle demande "la révision de ce dispositif, trop pénalisant pour les usagers franciliens".
Le 25 avril, le préfet Laurent Nunez a détaillé la quinzaine de stations fermées une semaine avant la cérémonie d'ouverture, le 26 juillet, car situées dans le périmètre de sécurité.
Mais trois d'entre elles seront fermées bien avant le 18 juillet: Tuileries (ligne 1), mais surtout Concorde (lignes 1, 8 et 12), située sous un stade éphémère des JO, et Champs-Elysées Clémenceau (lignes 1 et 13).
Les deux premières seront totalement inaccessibles dès le 17 juin, la troisième à partir du 1er juillet et les trois ne rouvriront que le 21 septembre.
Les correspondances: le gros point noir
"En cas d'incident, l'évacuation des voyageurs doit se faire par tous les accès existants en connexion avec l'espace public. Or, au regard des mesures de sécurité ou des périmètres olympiques de Paris 2024, ce ne sera pas le cas pendant les Jeux", a précisé à l'AFP la préfecture de police.
Selon la PP, la fermeture de la station Tuileries, par exemple, est une conséquence de celle de Concorde, car elle est "trop petite pour accueillir en toute sécurité les flux de voyageurs de Concorde en plus des siens".
"Les correspondances, c'est le point qui nous pose problème. Elles doivent rester possibles", estime Marc Pélissier, président de Fnaut Ile-de-France, contacté par l'AFP.
"La desserte locale est une contrainte, mais on peut descendre à la station d'avant ou après. Mais pour les correspondances", ces fermetures impliquent "un autre trajet qui peut être plus long et plus chargé", explique-t-il.
"Oui, il va y avoir des désagréments pour les voyageurs assez rapidement en Ile-de-France, qui sont liés à des contraintes de sécurité", a expliqué jeudi Valérie Pécresse, présidente de la région et de son autorité des transports, Ile-de-France Mobilités, lors d'un comité mobilités des JO.
"Pour des raisons liées aux pompiers et aux systèmes d'évacuation, si on ferme une station, on doit fermer les correspondances", a-t-elle justifié, enjoignant les usagers "à se rendre sur les applications pour avoir les informations pertinentes pour eux".
Ces contraintes sont "imposées par la préfecture de police et les pompiers", a ajouté son entourage, contacté par l'AFP.
"On ajoute de la galère à la galère", a regretté auprès de l'AFP David Belliard, l'adjoint EELV de la maire de Paris en charge des transports, qui demande également à la préfecture de "revenir sur cette décision".