Un dealer a été condamné à quinze mois de prison ferme par le tribunal de Rennes, le lundi 3 février 2025. Il avait en effet foncé avec sa voiture sur des gendarmes qui tentaient de l’interpeller à Melesse (Ille-et-Vilaine), au nord de Rennes. Un militaire avait été grièvement blessé à l’avant-bras. Le prévenu a déjà accumulé les condamnations pour trafic de stupéfiants. Il était en liberté conditionnelle au moment des faits, le 18 décembre 2024.
Ouest France raconte que, ce soir-là, le jeune homme de 23 ans avait donné rendez-vous à un acheteur de cannabis. Au même moment, deux gendarmes en civil étaient en planque dans une voiture banalisée pour interpeller un voleur de voitures. Ils se trouvaient à deux places de parking du véhicule du dealer dont le plafonnier était allumé. Ils ont donc assisté à la transaction de stupéfiants.
Immédiatement, les gendarmes sont intervenus. L’acheteur, qui venait de sortir du véhicule, est interpellé sans difficulté. En revanche, le dealer, toujours au volant de sa voiture, actionne la marche arrière avant de redémarrer en trombe. L’un des gendarmes est alors touché et blessé par son rétroviseur. L’autre a juste le temps de s’écarter pour éviter d’être percuté.
Maintien en détention et révocation d’un sursis
Le fuyard abandonne ensuite son véhicule après avoir enfoncé une clôture. Une somme de 800 euros est retrouvée à l’intérieur. Les jours suivants, il se présente à la gendarmerie pour récupérer son véhicule.
Lors de son procès, le dealer a déclaré avoir paniqué quand il a vu un homme frapper à sa vitre. Il craignait avoir affaire à un règlement de compte entre trafiquants de drogue. « J’ai cru à un guet-apens ». Une version à laquelle l’avocat des gendarmes, Me Olivier Chauvel, ne croit pas un seul instant. « Quand on est terrorisé, tétanisé, on ne bouge pas. Au lieu de ça, il a délibérément mis en danger la vie de mes clients, en leur fonçant dessus ». Le gendarme, qui lui a donné l’ordre de couper le moteur, est catégorique. il a crié « gendarmerie », plaquant son brassard fluorescent contre la vitre au moment de l’intervention.
Le tribunal de Rennes n’a pas été convaincu par la version du prévenu. Il a donc écoper de quinze mois de prison ferme avec maintien en détention et révocation d’une peine antérieure de six mois avec sursis.
