<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Quand les bonnes relations dérapent

Photo : La mission de police judiciaire est un pilier de l'activité des gendarmes (Photo : M.Guyot/L'Essor).

14 mars 2022 | Société

Temps de lecture : 2 minutes

Quand les bonnes relations dérapent

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C’était il y a un peu plus d’un an. Lors d’une audioconférence, le directeur général Christian Rodriguez félicite ses troupes pour le travail effectué durant l’année écoulée, puis fixe des lignes directrices pour celle à venir. Le patron des gendarmes rappelle notamment l’importance, à ses yeux, du contact avec la population et de la présence […]

C’était il y a un peu plus d’un an. Lors d’une audioconférence, le directeur général Christian Rodriguez félicite ses troupes pour le travail effectué durant l’année écoulée, puis fixe des lignes directrices pour celle à venir. Le patron des gendarmes rappelle notamment l’importance, à ses yeux, du contact avec la population et de la présence sur le terrain. Et, en substance, il invite les militaires à laisser de côté certaines procédures judiciaires chronophages.

Une filière en crise

Une invitation qui a suscité un certain émoi, donnant de l’écho à une vieille antienne, jamais vérifiée, sur une fin de la Police judiciaire dans l’Arme. Plus vraisemblablement, il s’agissait pour le patron des gendarmes de passer un message de rationalisation et de priorisation. Par exemple, plutôt que de passer du temps sur des affaires qui n’aboutissent pas, d’aller sur le terrain pour prévenir de nouvelles infractions. C’est déjà une réalité : de nombreuses petites plaintes, telles que des vols ou des dégradations, sont parfois aussi vite fermées qu’elles ont été ouvertes.

Si la mission de police judiciaire exercée sous le contrôle des magistrats – notamment par la notation, prise en compte pour l’avancement – est un pilier de l’activité des gendarmes, qui y consacrent environ 40 % de leur temps, c’est aussi une filière en crise.

Ainsi, un gendarme, le sous-officier David Ramos, avait relevé, il y a quelques années, à l’adresse de députés, une baisse des candidatures et de l’attractivité de la fonction d’officier de police judiciaire. Un phénomène lié, pour ce dernier, "à des responsabilités toujours plus importantes et à une complexité de la procédure pénale qui va grandissante".

Amélioration de la communication judiciaire

Pour toucher du doigt cette matière sensible – quoi de plus intolérable qu’un crime ou une injustice non élucidée ? –, nous nous sommes intéressés à cinq affaires emblématiques qui ont marqué, chacune à sa manière, la Gendarmerie. Bien évidemment, nous revenons sur l’affaire Grégory, sans doute la plus célèbre affaire criminelle française, un dossier qui a permis à l’Arme de faire un exercice d’introspection salutaire. Nous nous penchons également sur des dossiers plus récents, tels que la mort atroce d’Elisa Pilarski ou l’affaire Lelandais.

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