Jugé en comparution immédiate le 28 octobre 2024 par le tribunal judiciaire de La Rochelle (Charente-Maritime), un homme a été condamné à une peine de six mois de prison après avoir lancé des cocktails Molotov sur la gendarmerie de Saint-Martin-de-Ré, une commune de l’Ile-de-Ré. Les faits se sont produits dans la nuit du 24 au 25 octobre 2024.
Comme l’explique Sud Ouest, l’homme, déjà condamné pour conduite en état d’ivresse et sans permis de conduire, venait de recevoir un message de l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS), lui demandant de réaliser un nouvel examen afin de voir s’il pourrait ou non récupérer son permis. Par ailleurs, son assurance lui avait annoncé qu’elle n’assurerait pas son véhicule tant qu’il serait en permis probatoire. La goutte d’eau pour le sexagénaire.
Il s’alcoolise à nouveau et consomme du cannabis. Après ça, dans la soirée, il prend le volant et se rend à la brigade de gendarmerie locale. Il identifie la gendarmerie comme responsable de son malheur et a alors la volonté de s’en prendre aux véhicules de service présents dans la caserne. Arrivé sur place, il jette un premier cocktail Molotov. Mais celui-ci tombe dans l’herbe et s’explose pas. Il décide donc de s’introduire dans l’enceinte de la caserne pour récupérer le cocktail inopérant, en se glissant sous un grillage. « Pour ne pas laisser de preuves avec mes empreintes », explique-t-il devant le tribunal.
Surpris par une gendarme qui réside dans la caserne, il prend la fuite, non sans jeter à nouveau un cocktail Molotov dans la gendarmerie. La militaire affirme d’ailleurs avoir été visée par l’engin incendiaire. Ce que réfute le lanceur…
Immobilisé par les employés d’un restaurant
Le sexagénaire quitte ensuite les lieux et prend la direction de Bois-Plage-en-Ré, à quelques kilomètres au sud. Là, il percute plusieurs véhicules stationnés devant un restaurant. Des employés du restaurant lui tombent dessus pour l’arrêter avant l’arrivée des gendarmes. L’homme affiche alors un taux de 1,26 gramme d’alcool par litre de sang et un dépistage confirme qu’il est sous l’emprise de cannabis,
Après une prolongation de sa garde à vue en raison de son état, l’automobiliste a été déféré devant le tribunal judiciaire de La Rochelle. Jugé en comparution immédiate, il a finalement été condamné à six mois de prison ferme et 24 mois avec sursis. Déjà connu pour plusieurs délits routiers au cours des vingt dernières années, il a également l’obligation de suivre des soins pour combattre ses addictions.
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