Le Premier ministre Sébastien Lecornu a souhaité mardi 18 novembre 2025 que la lutte contre le narcotrafic – que le président de la République Emmanuel Macron a demandé « d’amplifier » – s’inspire de celle « contre le terrorisme ». Il appelle également à « l’unité nationale » sur ce sujet.
« C’est un combat qui ne fait que commencer, malheureusement, et donc ce qui a été fait avec succès dans le passé », y compris par le président socialiste François Hollande « sur la lutte contre le terrorisme, doit aussi nous inspirer dans la lutte contre le narcotrafic », a affirmé le Premier ministre devant l’Assemblée nationale. « C’est un énorme défi de société qui nous attend sur lequel, j’en suis certain, on saura faire cause commune et proclamer une forme d’unité nationale », a-t-il ajouté.
« Crime d’intimidation » des narcotrafiquants
Sébastien Lecornu répondait à une question de la cheffe de file des députés écologistes Gabrielle Chatelain, qui a été applaudie par tous les députés debout quand elle a rendu hommage à Mehdi Kessaci, frère d’un militant écologiste à Marseille, assassiné la semaine dernière dans la cité phocéenne, et dont les obsèques se tenaient au même moment. Il s’agit d’un « crime d’intimidation » des narcotrafiquants, marquant un « point de bascule », selon le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez.
Emmanuel Macron a demandé mardi « d’amplifier » la lutte contre le narcotrafic lors d’une réunion d’urgence à l’Elysée, organisée après plusieurs faits criminels.
« On doit s’adapter » aux mutations de l’adversaire
« Face (à la) mutation de l’adversaire » et de ses réseaux, « plus diffus » et « plus nombreux » qu’avant, avec des « acteurs de plus en plus jeunes », « on doit évidemment à notre tour s’adapter », a poursuivi M. Lecornu. Il a souhaité notamment un « décloisonnement entre le national et le local », entre « tout ce qui relève de la police administrative et la police judiciaire » et « en matière de frontières avec les nécessaires coopérations internationales » avec les pays où « un certain nombre de commanditaires (… ) continuent de donner des ordres, de se réfugier ou d’y blanchir de l’argent ».
Partageant l’« émotion, la colère » et « la solidarité de l’ensemble de la Nation » avec la famille Kessaci, qui a déjà perdu un fils en lien avec le trafic de drogue, le chef du gouvernement a assuré que « tout sera fait pour que la justice soit rendue », après ce « meurtre d’avertissement » qui vise « à propager la terreur chez celles et ceux qui sont des militants et qui sont engagés ».
(AFP)
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