"J’ai décidé de me reconvertir pour devenir gendarme mobile. J’en entends qui rigolent… Bon, il est vrai que j’ai plus une carrure de lévrier afghan que d’American Staff. Mais qu’importe, je suis endurant." C’est sur ce ton humoristique qu’un journaliste du quotidien régional L’Union a raconté son immersion dans le quotidien des gendarmes mobiles de l’escadron 34/7 de Rosières-près-Troyes, dans l'Aube. Elle fut rudimentaire –il s’est contenté d’enfiler leur équipement quotidien– mais néanmoins édifiante.
En effet, Boris Marois ne s’attendait pas à une telle quantité de matériel. S’équiper "n’est pas une mince affaire", raconte-t-il. Trois gendarmes l’aident à enfiler les premiers effets pour le "transformer en Robocop". Ce qui lui donne "l’impression d’être un chevalier entouré de ses écuyers".
Je ne m’habillerai pas comme ça pour faire un marathon !
Au détour de la litanie d’objets de protection qui lui sont enfilés, les lecteurs découvrent les menaces qui pèsent sur les mobiles: pantalon ignifugé contre les cocktails Molotov, protections diverses contre les coups, veste plastifiée anti-acide et gilet pare-balle.
Une fois toutes les protections enfilées, le journaliste est surpris par l’aisance de ses mouvements… jusqu’à se saisir du bouclier et enfiler le masque à gaz. "Ok, je ne m’habillerai pas comme ça pour faire un marathon", reconnaît-il.
Après avoir enfilé les équipements de protection lourds, il "comprend à quel point les gendarmes mobiles doivent faire preuve de résistance physique et mentale pour porter un tel attirail des heures durant, été comme hiver, et dans des conditions hostiles".