<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Nouvelle-Calédonie : un gendarme condamné à de la prison ferme après un accident mortel

Photo : La condamnation ne sera pas inscrite au casier judiciaire du gendarme (Photo: CQF Avocats / Pixabay)

4 octobre 2023 | Société

Temps de lecture : 2 minutes

Nouvelle-Calédonie : un gendarme condamné à de la prison ferme après un accident mortel

par | Société

Le 3 octobre 2023, un gendarme de la brigade de Bourail a été condamné par le tribunal correctionnel de Nouméa en Nouvelle-Calédonie à une peine de trois ans de prison, dont deux avec sursis, pour homicide involontaire et blessures involontaires. La partie ferme de la condamnation du gendarme est aménageable sous bracelet électronique. En avril 2022, le militaire, qui n’était pas en service ce jour-là, avait provoqué un accident de la route sur la RT1, à hauteur de Tomo, dans la commune de Boulouparis. Son imprudence au volant a causé la mort d’un homme et les blessures de deux autres.

Les mauvais habitudes de conduite du gendarme

Comme le rappelle Nouvelle Calédonie La 1ère, le gendarme n’était pas forcément pressé, en cette matinée du 11 avril 2022, quand il roulait en direction de Nouméa pour récupérer sa fille. "Mais comme beaucoup de conducteurs du Caillou, il a l’habitude de conduire vite, de doubler", soulignent nos confrères. A la barre du tribunal, le prévenu reconnait qu’il déteste rester dans une file de voitures.

Le matin du drame, le gendarme, âgé d’une quarantaine d’années, a multiplié les dépassements jusqu’au moment où il a été surpris par une voiture qui arrivait en sens inverse. Le militaire a juste eu le réflexe de se rabattre sur sa voie de circulation. Mais pour le conducteur d’en face, c’était trop tard. Il a perdu le contrôle de son véhicule et est venu s’encastrer dans une autre voiture. Le bilan est tragique : un mort et deux blessés.

Victime d’un accident en service, une gendarme adjointe décède après deux mois de coma

La responsabilité du gendarme déterminée par plusieurs témoignages

A l’audience, quasiment un an et demi après les faits, la procureure a insisté sur la conduite extrêmement dangereuse du gendarme. Elle a rappelé que plusieurs témoignages et auditions avaient été nécessaires pour faire "accoucher la reconnaissance de la vérité". En effet, dans un premier temps, ce sont les occupants de la voiture, qui se trouvait derrière le militaire et qui n’était pas responsable de la collision, qui avaient été entendus par les gendarmes. "L’auteur, lui, fera mine de rien, se mêlant à ses collègues gendarmes pour faire la circulation pendant le drame", écrivent nos confrères.

Lors de son procès, le gendarme de Bourail a présenté ses excuses aux victimes ainsi qu’aux familles des victimes, toute présentes dans la salle d’audience du tribunal correctionnel de Nouméa. Il a finalement été condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis. Il échappe toutefois à l’incarcération car l’année de prison ferme est aménageable sous bracelet électronique. Son permis de conduire a également été annulé et il ne pourra pas le repasser avant les douze prochains mois. Comme la condamnation n’a pas été inscrite au casier judiciaire du gendarme, le prévenu pourra continuer d’exercer son métier.

Registre :

La Lettre Conflits

La newsletter de l’Essor de la Sécurité

Voir aussi