Le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez a annoncé, mardi 30 décembre 2025, la mobilisation de 90.000 membres des forces de sécurité sur l’ensemble du territoire français durant la nuit du Nouvel an, le 31 décembre.
De nombreuses personnes dans les rues pour le Nouvel An
« Ce sont 90.000 policiers et gendarmes au total qui seront mobilisés. J’ai reconduit les consignes qui sont des consignes de fermeté et d’autorité », a expliqué le ministre de l’Intérieur sur France Inter. « La nuit de la Saint-Sylvestre, il y a beaucoup de gens qui sortent dans la rue pour fêter le passage à la nouvelle année. Il faut donc sécuriser toutes ces personnes. Et puis il y a les traditionnelles violences urbaines de fin d’année qui se déroulent dans certains quartiers, où il y a des jets de mortier contre les forces de l’ordre… », a-t-il encore détaillé, rappelant avoir demandé aux préfets « une extrême fermeté ».
La veille, Laurent Nuñez avait en effet organisé une réunion avec les préfets de région, à laquelle avait assisté l’AFP. Utilisation illégale d’engins pyrotechniques, violences urbaines, tirs de mortiers d’artifices contre les forces de l’ordre et incendies de véhicules: « on ne s’attend pas à plus (d’incidents) que l’an passé, mais c’est déjà beaucoup trop », a souligné Laurent Nuñez. Chaque année, les instructions restent les mêmes: « beaucoup de réactivité et de fermeté dans les interventions » des forces de l’ordre en cas d’incidents, a rappelé le ministre. Le dispositif de sécurité pour l’ensemble du territoire sera communiqué ultérieurement, a-t-on précisé à l’AFP.
Risque de mouvements de foule aux Champs-Elysées
À Paris, le représentant de la préfecture de police a annoncé la mobilisation de quelque 10.000 forces de sécurité intérieure. « Une forte affluence » est attendue au Trocadéro, au Champ-de-Mars, près de la Tour Eiffel, sur les Champs-Elysées, aux Halles ainsi qu’à Montmartre. Les enjeux de sécurité concernent « l’attaque terroriste » et « le mouvement de foule, évité de justesse l’an dernier ». Les autorités prendront ce risque « en compte très sérieusement cette année sur les Champs-Elysées », a-t-il ajouté.
Ailleurs sur le territoire, l’an dernier, des incidents, à des degrés variables, avaient eu lieu dans « 70 départements » et plus significativement dans le Bas-Rhin, le Haut-Rhin, le Rhône, les Bouches-du-Rhône, le Var et les Alpes-Maritimes. « Les territoires sur lesquels il y a des difficultés sont les mêmes ces dernières années », a observé le ministre.
Le renseignement territorial enregistre ces dernières semaines « moins de violences urbaines qu’en 2024, mais plus d’utilisation de mortiers d’artifice en zone Police et zone Gendarmerie », a-t-on rapporté.
D’autres événements à encadrer
Aux festivités de fin d’année s’ajoutent les matchs de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui se déroulent actuellement au Maroc, la liesse des supporters pouvant entraîner des débordements en France. Dimanche soir, la qualification de l’Algérie pour les huitièmes de finale a donné lieu à des incidents « rapidement contenus » notamment à Toulouse, Marseille, Lille et Roubaix. « Les rassemblements festifs, on les encadre. Mais on ne tolère pas les violences sur les forces de l’ordre et les interruptions de circulation », a prévenu le ministre.
Par ailleurs, la Place Beauvau prévoit de mobiliser un dispositif policier pour la grande prière prévue mercredi à partir de 19h00 à l’Accor Arena de Paris-Bercy. Elle se déroule dans le cadre du rassemblement de la communauté chrétienne de Taizé, depuis dimanche à Paris. Enfin, l’Etat a pris d’autres mesures administratives, dont l’interdiction de vendre du carburant au détail ou des mortiers d’artifice et autres engins pyrotechniques.
(Avec AFP)
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