Outre l’usage de véhicules béliers ou le ciblage des forces de sécurité en uniforme, les jihadistes prônent ces derniers temps le déraillement de train comme mode opératoire, s’inquiète la police nationale dans une note que l’AFP a pu consulter samedi.
“En raison d’une incitation récente de la propagande jihadiste à planifier un déraillement de train, une attention toute particulière doit être accordée à toute remontée d’information relative à une intrusion ou tentative de sabotage dans les emprises destinées à la circulation des trains“, peut-on lire dans ce télégramme de la Direction générale de la police nationale (DGPN), émis début septembre et révélé par Le Parisien.
“Il est important de souligner les appels récents des organisations terroristes ciblant les +loups solitaires+ et incitant à provoquer, en Europe, des déraillements de trains, des incendies de forêt ou des empoisonnements de nourriture“, indique également le document.
Les transports “présentent de nombreuses vulnérabilités structurelles” et “constituent une cible privilégiée“, notamment dans les gares, où la visibilité des forces de sécurité et autres unités spécialisées de la SNCF et de la RATP doit être accrue pour renforcer “le caractère dissuasif du dispositif“, pointe le texte.
Les sites touristiques et culturels, parce qu’ils permettent “un bilan humain potentiellement lourd” et “des conséquences importantes sur l’activité touristique” en cas d’attaque, doivent aussi faire l’objet d’une “vigilance“, souligne la note.
Musées et sites touristiques sont appelés à “développer des procédures leur permettant de confiner le personnel et le public dans les meilleures conditions“.
Face à la multiplication d’attaques au véhicule bélier, la note appelle également “les gestionnaires de parcs de véhicules, les responsables du personnel et les conducteurs” à “signaler, sans délai, tout vol de véhicule ou comportement suspect“.
Des “mesures appropriées” doivent aussi être prises pour les civils et militaires portant un uniforme, “cibles privilégiées” des jihadistes.
L’opération Sentinelle, mise en place après les attentats de janvier 2015, a une nouvelle fois été la cible d’une attaque considérée comme terroriste vendredi matin à Paris: un homme armé d’un couteau a agressé un militaire en patrouille dans le métro, sans faire de blessé.
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