<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Les policiers peuvent utiliser leur LBD dès trois mètres, mais les gendarmes restent à dix mètres, selon Mediapart

Photo : Un policier portant en main un lanceur de balles de défense (LBD) lors d'une action de maintien de l'ordre. (Photo d'illustration: N.Gyachung/Unsplash)

31 octobre 2023 | Société

Temps de lecture : 2 minutes

Les policiers peuvent utiliser leur LBD dès trois mètres, mais les gendarmes restent à dix mètres, selon Mediapart

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Les gendarmes seraient-ils plus prudents que leurs camarades policiers dans l’usage du lanceurs de balles de défense (LBD)? C’est en tout cas ce qu’avance Mediapart dans une enquête publiée vendredi 27 octobre. Le média en ligne assure que la direction de la Police autorise l’usage de cette arme dans le cadre des "distances opérationnelles" données […]

Les gendarmes seraient-ils plus prudents que leurs camarades policiers dans l’usage du lanceurs de balles de défense (LBD)? C’est en tout cas ce qu’avance Mediapart dans une enquête publiée vendredi 27 octobre. Le média en ligne assure que la direction de la Police autorise l’usage de cette arme dans le cadre des "distances opérationnelles" données par le fabriquant du LBD, c’est à dire "de 3 à 35 mètres" pour la nouvelle munition, baptisée "munition de défense unique" (MDU) et majoritairement utilisée par les policiers.

La direction générale de la Police nationale (DGPN) a précisé à Mediapart que "les doctrines en ce domaine sont communes pour les forces de sécurité intérieures, Police nationale et Gendarmerie nationale".

Pourtant, explique l’article, "le règlement de l’armement de dotation de la Gendarmerie nationale, mis à jour le 1er septembre 2023, rappelle que 'le tir en deçà de 10 mètres, uniquement possible en cas de légitime défense, peut générer des risques lésionnels importants’". Mediapart a même exhumé une note du Centre national d’entraînement des forces de gendarmerie (CNEFG), haut lieu de la formation des gendarmes mobiles et de l’intervention professionnelle, qui estime, le 12 septembre 2022, que "par principe de sécurité et de déontologie", l’usage du LBD doit être interdit à moins de 10 mètres.

Amnesty France en campagne contre les armes à létalité réduite comme le LBD

Après les graves blessures subies dans la nuit du 1er au 2 juillet, à Marseille par le jeune Hedi suite à l’usage d’un LBD à courte distance, cette arme a, de nouveau, suscité le débat.

Un commissaire de Police, cité par Mediapart, estime "dangereux" le fait que "le ministère et la DGPN ont banalisé l’usage du LBD, qui devait initialement être utilisé en cas d’extrême danger, comme ultime recours avant l’usage de l’arme". Une position partagée par un "haut gradé de la Gendarmerie" anonyme qui estime également que le LBD est "l’ultime recours avant l’usage du 9 mm. Son usage ne doit pas être la règle. Ce n’est pas une arme de dispersion dans les manifestations". Selon lui, la nouvelle munition du MBD, moins impactante, "ne doit pas conduire à modifier la doctrine d’emploi du LBD, ni à un débridage dans les comportements". 

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