Longtemps cité dans la presse sous le nom de la marque « Flash-Ball » ou celui de « Gomme-cogne », le LBD a fait régulièrement la Une pendant la crise des Gilets jaunes et son cortège de manifestations violentes, de décembre 2018 au printemps 2019. Durant cette période, il a en effet été massivement mis en oeuvre.
Classé dans les armes de force intermédiaire (AFI), le LBD est devenu le symbole des « violences policières » régulièrement dénoncées par les manifestants. Il causera en effet au moins une centaine de blessures graves, dont une vingtaine d’éborgnements. À la suite de ces blessures, plusieurs dizaines d’enquêtes ont été lancées par les inspections générales de la Police, en majorité, et de la Gendarmerie.
Utilisation non-réglementaire
À l’origine de ces blessures, l’utilisation fréquente et non réglementaire de cette arme qui équipe depuis 2005 la Police et la Gendarmerie.
Dans les faits, comme l’avait révélé L’Essor dès le mois de février 2019, la série de manifestations les plus violentes (décembre 2018 à janvier 2019) avait vu le tir de 9.228 tirs de balles de défense, dont 90% par les policiers et 10% par les gendarmes, dont la quasi-totalité des escadrons de mobiles était pourtant engagée.
Côté Police, la très grande majorité des tirs de balles de défense fut le fait de policiers des BAC, constitués en Détachements d’action rapide (DAR), et des compagnies d’intervention de la Police. Moins bien formés au maintien de l’ordre que les CRS, ils ont bien davantage fait usage de leurs LBD.
Article extrait du dossier du numéro de février 2022.
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