C’est malheureusement devenu un marronnier budgétaire. Comme chaque année, à la rentrée de septembre, alors que le gouvernement prépare le projet de loi de finances, les gendarmes s’inquiètent de la réserve budgétaire de précaution. Ces crédits votés mais gelés pèsent en effet sur le budget de l’Arme. Pourquoi? Parce que calculée sur le budget total de l’Institution, elle réduit en réalité la capacité d’investissement des gendarmes. Impossible en effet de ne pas payer certaines dépenses, comme les loyers….
Mais, selon une réponse parlementaire faite au sénateur Philippe Paul (Finistère, LR), il pourrait y avoir du changement cette année. Suite à une sollicitation de l’élu, le ministère de l’Intérieur affirme que Gérald Darmanin a obtenu un coup de pouce de son homologue Olivier Dussopt, le ministre des comptes publics – l’ancien poste, soit dit en passant, de l’actuel locataire de la Place Beauvau.
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Ristourne pour les gendarmes
Les dépenses de loyers et d’énergie, soit un peu moins de la moitié du budget de fonctionnement courant (titre 3) des gendarmes, devraient en effet être retirées de l’assiette de calcul de la mise en réserve pour l’année 2022. Ce qui va mécaniquement faire baisser le montant de la réserve de précaution, au départ de 73,5 millions d’euros en autorisations d’engagement (les sommes pouvant être engagées) et de 51 millions d’euros en crédits de paiement (les sommes pouvant être payées). Des sommes à rapporter au budget total de la Gendarmerie, l’année dernière d’environ 10 milliards d’euros.
La ristourne obtenue par les gendarmes va être fléchée vers l’achat de nouveaux véhicules, "dans la continuité du plan de relance", précise le ministère de l’Intérieur. Si l’on ignore quels véhicules sont précisément concernés, le plan de relance a permis aux gendarmes d’acheter des nouveaux SUV, des Peugeot 5008. Mais les gendarmes pourraient également profiter de ces nouveaux crédits pour boucler le financement de leurs nouveaux blindés, un achat sur les rails depuis un an.
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L’an dernier, en 2020, l’ensemble des crédits de réserves avaient été "dégelés pour faire face aux conséquences de la crise sanitaire consécutive à la pandémie de Covid-19", rappelait dans sa question le sénateur Philippe Paul. "En temps normal, une telle pratique perturbe gravement l'exécution budgétaire", poursuivait l’élu, une situation également régulièrement dénoncée par les personnels de l’Arme.
GT.
