<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Les gendarmes veulent rejoindre la “Red team”

Photo :

10 février 2022 | Société

Temps de lecture : 2 minutes

Les gendarmes veulent rejoindre la “Red team”

par | Société

L’exercice de prospective “Red team” intéresse de près les gendarmes. Cette cellule d’auteurs de science-fiction est chargée depuis trois ans d’imaginer des scénarios catastrophes à l’horizon 2030-2060 pour le ministère des Armées. Mais l'initiative de l’Agence de l’innovation de défense ne laisse pas les gendarmes indifférents. “J’ai assisté personnellement, comme observateur, à la restitution de […]

L’exercice de prospective “Red team” intéresse de près les gendarmes. Cette cellule d’auteurs de science-fiction est chargée depuis trois ans d’imaginer des scénarios catastrophes à l’horizon 2030-2060 pour le ministère des Armées. Mais l'initiative de l’Agence de l’innovation de défense ne laisse pas les gendarmes indifférents.

“J’ai assisté personnellement, comme observateur, à la restitution de ce travail qui est passionnant”, indique ainsi le contrôleur général des armées Christophe Jacquot, le chef du service de la transformation, dans une audition début février à l’Assemblée nationale. “J’ai proposé au directeur général que nous soyons associés à cette élaboration de scénarios sur les menaces à venir, ajoute-t-il. Cela nous impose de réfléchir sur le mode d’action de la Gendarmerie à échéance de trente à cinquante ans.”

Travail avec des experts militaires

L’équipe Red team est composée d’une dizaine d’auteurs et de scénaristes de science-fiction. Si ces travaux sont pilotés par l’université Paris sciences et lettres, elle  travaille avec des experts scientifiques et militaires. C’est cette collaboration avec des experts, qui pourraient donc être rejoints par des gendarmes, à laquelle fait visiblement allusion Christophe Jacquot. 

Leurs travaux viennent d’être publiés sous la forme d’un livre, “Ces guerres qui nous attendent”. Les scénarios des écrivains “nous font entrevoir les possibilités d’une nouvelle forme de menace combinant des capacités dans la manipulation de l’information, de désinformation, de cybernétique, de psychologie, d’ingénierie sociale, de biotechnologies et que l’on pourrait résumer en une sorte de nouvelle forme de guerre : la guerre cognitive”, observait la ministre des Armées, Florence Parly.

Un scénario catastrophe remarqué

A ce sujet, un scénario de science-fiction a particulièrement tapé dans l'œil de Christophe Jacquot. Il s’agit de la “Chronique d’une mort culturelle annoncée”. Il s’agit ici d’une anticipation d’une société de communautés virtuelles sur fond d’attaque bioterroriste. Voici comment le ministère des Armées résume ce scénario catastrophe, qui met en scène des lieux fictifs: 

À Grande-City, l’autorité de l’État est entamée par les safe sphères (bulles communautaires) et la balkanisation de la population. En 2045, la menace d’une attaque bioterroriste finit de déstabiliser la ville et une véritable guerre cognitive s’enclenche entre safe sphères concurrentes, où les croisements d’informations et les diffamations sont monnaie courante. L’armée française intervient dans ce climat particulièrement instable pour évacuer des populations sous mandat de l’Union européenne : c’est l’opération Omanyd”.

A vous de lire ces scénarios pour imaginer le travail des gendarmes dans trente ans…

Registre :

La Lettre Conflits

La newsletter de l’Essor de la Gendarmerie

Voir aussi