Les policiers d’une compagnie républicaine de sécurité (CRS), rentrés mardi à leur hôtel de Valenciennes (Nord) après l’évacuation de migrants à Grande-Synthe, se sont aperçus que leurs voisins de chambre n’étaient autres que les migrants évacués quelques heures plus tôt, a-t-on appris de sources concordantes.
“Rassemblement à 4H30 (…) fin de service et retour à l’hôtel à Valenciennes à 18H30 soit 14h de service“, s’insurge un policier qui décrit la “stupeur” quand ils apprennent que “un bus de migrants interpellés arrive dans (leur) hôtel“.
“Il nous est demandé de quitter nos chambres“, assure le policier. “Il n’a pas été demandé aux CRS de quitter leur chambre“, corrige un haut responsable policier qui confirme que “malencontreusement la préfecture du Nord avait réservé des places dans le même hôtel à Valenciennes“, à deux heures de route de Grande-Synthe.
Toutefois, “à la demande des policiers, la demie-compagnie (une trentaine de fonctionnaires) a été hébergée dans un autre établissement“, précise la même source.
Décidée à éviter “un point de fixation“, la préfecture du Nord a fait évacuer mardi, pour les mettre à l’abri, plus de 500 migrants vivant depuis plusieurs semaines dans des conditions “indignes“, de l’aveu des autorités, dans un bois en bordure de Grande-Synthe, près de Dunkerque.
Ce sont 557 personnes, dont 60 enfants, principalement des Kurdes irakiens, livrés à eux-mêmes dans le bois du Puythouck, à la lisière de cette commune en périphérie de Dunkerque, qui ont été évacués.
Lundi, c’est le campement de Norrent-Fontes (Pas-de-Calais) qui avait été démantelé et 85 de ses occupants acheminés vers des centres d’accueil du département.
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