On commence à en savoir un peu plus sur la création des 200 brigades de Gendarmerie durant le prochain quinquennat, promises par Emmanuel Macron début janvier. Les documents publics liés au projet de loi d’orientation et de programmation (Lopmi), qui vient d’être présenté en Conseil des ministres, donnent en effet quelques détails supplémentaires à ce sujet.
Cette annonce avait laissé dubitatif. Près de 500 brigades de Gendarmerie ont été fermées en 15 ans. Une tendance lourde d’ailleurs déplorée par de nombreux élus. Les précisions données par l'Intérieur aujourd'hui laissent à penser que le Gouvernement communique sur un chiffre qui va renvoyer à des structures très différentes.
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"On a une société plus violente": Emmanuel Macron veut 200 nouvelles brigades de gendarmerie s'il est réélu📝https://t.co/5ac6yvffov pic.twitter.com/a0FvnwXHo9
— BFMTV (@BFMTV) March 23, 2022
Des brigades mobiles
Le premier enseignement de la présentation du projet de loi, c'est que ces nouvelles brigades seront créées en zone rurale, mais également dans les territoires périurbains. Mais surtout, le deuxième enseignement, c'est que ces brigades auront des formes diverses.
Elles prendront la forme “d’implantations nouvelles” – de vraies brigades donc – ou de brigades mobiles. Si la répartition entre ces deux formes n’est pas précisée, il est fort probable que la majorité des créations de ces 200 nouvelles brigades, pour des raisons budgétaires, prenne la forme d’une unité mobile.
Dans la lignée des brigades de contact
Ces brigades mobiles reprennent peu ou prou l’argumentaire développé pour les brigades de contact, lancées en 2017 pour inciter les gendarmes à aller davantage à la rencontre de la population. On en dénombrait 39 en 2020. Les premières brigades mobiles avaient d’ailleurs été lancées en parallèle du déploiement de cette “fonction contact”, en aménageant par exemple un camping-car destiné à servir de bureau.
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Dans l’annexe de son projet de loi, le ministère de l’Intérieur précise ainsi que “les brigades mobiles consistent, pour les gendarmes, à aller vers les citoyens, notamment ceux qui sont les moins enclins à se déplacer dans une brigade de gendarmerie (jeunes, victimes de violences intrafamiliales, personnes âgées, isolées etc.)”.
“Ces unités seront équipées de postes mobiles avancés – par exemple des véhicules de grande capacité – qui permettront grâce aux outils numériques de mobilité (tablettes NEO, ordinateurs portables) d’apporter des réponses aux citoyens, poursuit la Place Beauvau. Les départements ayant expérimenté ces nouvelles brigades ont plébiscité ce dispositif qui rapproche les gendarmes de la population, dans des territoires où l’empreinte des services publics est faible ou insuffisante.” Suffisant pour pallier la disparition de brigades en dur?
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