<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Le tir accidentel du gendarme à un million d’euros

Photo : Des gendarmes en patrouille. (Photo d'illustration - Archives L'Essor)

27 janvier 2023 | Société

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Le tir accidentel du gendarme à un million d’euros

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Le tir accidentel du gendarme risque de coûter cher à l’Etat ! Selon le quotidien régional Sud-Ouest, un maître d'hôtel de 39 ans réclame devant la justice administrative une indemnisation d’un million d’euros en réparation d’un tir accidentel d’un gendarme. En 2017, en marge d’une visite du président de la République François Hollande en Charente, […]

Le tir accidentel du gendarme risque de coûter cher à l’Etat ! Selon le quotidien régional Sud-Ouest, un maître d'hôtel de 39 ans réclame devant la justice administrative une indemnisation d’un million d’euros en réparation d’un tir accidentel d’un gendarme.

En 2017, en marge d’une visite du président de la République François Hollande en Charente, un maréchal des logis-chef de 33 ans, appartenant au peloton spécialisé de protection de la Gendarmerie (PSPG) de la centrale nucléaire de Civaux (Vienne), mobilisé pour la sécurité de cette visite présidentielle, avait tiré involontairement une balle, blessant légèrement deux personnes au niveau des jambes.

Le gendarme, en position d’observateur-tireur sur un point haut du côté du cocktail de la réception, dans le dispositif de protection mis en place pour l’inauguration de la ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV) Tours-Bordeaux, avait malencontreusement tiré une balle avec son fusil de précision. Son arme, un fusil de précision de longue distance de fabrication finlandaise, était une Tikka .308 (calibre 7,62 mm). Après avoir été entendu en garde à vue dans le cadre d’une enquête de flagrance ouverte “pour blessures involontaires avec arme”, il avait été remis en liberté.

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Tir involontaire, mais pas sans conséquences

Si, comme le rapporte Sud-Ouest, le gendarme a été mis hors de cause, l’une des deux victimes a subi d’importantes conséquences. Le maître d’hôtel, qui attendait le bon moment pour servir le vin d'honneur, a été victime d’une fracture du tibia et d'une rupture du tendon d'Achille. Ce salarié d’un traiteur a ensuite perdu son travail et, dit-il, conserve de nombreuses séquelles.

Plusieurs années plus tard, affirme-t-il, il souffre toujours du pied et ne supporte plus la station debout, un important problème au vu de son ancien métier, justifiant ainsi l’importante indemnisation qu’il demande à l’Etat. Selon Sud-Ouest, l’administration ne lui a proposé en retour que 27.000 euros. Un chiffre qui devrait certainement être révisé à la hausse. Sans atteindre le million, le rapporteur public a estimé le préjudice du maître d’hôtel à plus de 120.000 euros. La décision du tribunal administratif est attendue pour le début du mois de février 2023.

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