Cet exemplaire rarissime a été donné au musée par Geoffroy d’Astier de La Vigerie, petit-neveu d’Emmanuel d’Astier de la Vigerie, Compagnon de la Libération. L’ordre créé par le général de Gaulle compte trois frères parmi ses 1.038 membres : Emmanuel, François et Henri.
Ce premier numéro, journal du mouvement Libération-sud, comptait quatre pages et fut tiré à 10.000 exemplaires au début de mois de juillet et diffusé clandestinement. Il se présente comme l’organe du directoire des forces de libération française. L’éditorial publié en première page affirme que « ce journal vous indiquera les tâches qui incombent aux Français qui n’ont pas renoncé ». Il ajoute quelques lignes plus loin : « un dilemme, collaborer ou lutter ».
En juillet 1941, les armées allemandes enregistrent victoires sur victoires sur le front de l’Est contre l’URSS, deux semaines après le début de l’opération Barbarossa. En France, le statut spécial des Juifs est mis en place et la Légion des volontaires français (LVF) contre le bolchévisme est créée.
Fondateur de Libération, avec Jean Cavaillès, Emmanuel d’ Astier en fut le directeur de la rédaction dès le début. A la Libération, le journal, où s’exprimaient toutes les tendances de la gauche, y compris le PCF, continua de paraître jusqu’en 1964.
Le titre sera repris en 1973 par Jean-Paul Sartre et Serge July.
PMG
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