Le juge d’instruction français est l’homme le plus puissant de l’Hexagone. Il a tous les droits. Il peut ainsi :
- mettre en garde à vue pendant 96 heures un ancien chef d’Etat
- perquisitionner le bureau et le domicile du garde des Sceaux en fonction et ouvrir ses coffres-forts au chalumeau
- il peut aussi vous jeter en prison sans raison valable
- il ne sera jamais inquiété, ni condamné
- il est intouchable, mieux, il est irresponsable.
A Marseille, la JIRS fait trembler tout le monde, les puissants comme les plus faibles. Pour les avocats et les journalistes, ils sont dangereux, ce sont de vrais pit-bulls.
Pour faire pression, les juges d’instruction peuvent utiliser tous les articles du code pénal, mais aussi recourir à la manipulation, au chantage et à l’intimidation.
Officiellement, ils respectent à la lettre le secret de l’instruction, mais c’est par brassées entières que le dossier contenant la procédure est confié, sous le secret, au journaliste ami.
Surtout s’il s’agit d’un frère « trois points ».
Dans les cas graves, pour charger d’avantage « leur coupable », certains n’hésitent pas à s’auto-expédier des lettres anonymes détaillées, avec des annexes, faisant ainsi bondir l’enquête dans la bonne direction.
P.B.
Paul Barril : cinq semaines derrière les barreaux aux Baumettes
Découvrez le sommaire de votre magazine « L’Essor de la Gendarmerie » n°570 (Octobre 2022).