Un quadragénaire, armé d’un couteau, a été tué par balles jeudi 26 juin 2025 par un gendarme mobile en permission. Le militaire intervenait sur un « différend conjugal violent » survenu dans son voisinage à Morcenx-la-Nouvelle (Landes), selon le parquet de Mont-de-Marsan.
Le gendarme intervient pour porter secours
Les premiers éléments de l’enquête montrent qu’une violente dispute avait éclaté jeudi avant 8h00, entre l’homme de 40 ans et sa compagne. Un « différend conjugal violent » sur fond de séparation du couple, éclatant « dans une zone résidentielle de Morcenx-la-Nouvelle ». La commune de 5.000 habitants se situe à 40 km à l’ouest de Mont-de-Marsan.
D’après un témoin de la scène, rencontré par nos confrères de la radio Ici (ex France bleu), les cris ont alors alerté le gendarme mobile, de passage dans la région. En permission dans les Landes, il appartiendrait à un escadron basé en Moselle. Conformément à son serment, et bien qu’en permission, il se porte sur les lieux pour porter secours à la femme vraisemblablement violentée.
Un homme menaçant armé d’un couteau
Sur place, il découvre le quadragénaire, armé d’un couteau, qui menace plusieurs passants alertés par les cris. Le militaire, également menacé, décline alors sa qualité. Selon la procureure, le gendarme fait ensuite un premier tir de sommation vers le sol. L’homme continue à se montrer menaçant tout en avançant avec son couteau dans sa direction. Ce tir et les sommations restent sans ‘effet. Le militaire fait alors feu à cinq reprises, touchant l’homme grièvement. Pris en charge par le Smur et les pompiers puis héliporté, le quadragénaire est décédé au cours de son transport près de deux heures après les faits, selon une source proche du dossier.
Deux enquêtes ouvertes
Comme l’exige la procédure, le gendarme a été placé en garde à vue dans le cadre de l’une des deux enquêtes ouvertes. La première, confiée à l’Inspection générale de la Gendarmerie nationale, porte sur les tirs effectués par le militaire.
La seconde concerne les violences par concubin, ainsi que les violences avec arme sur le gendarme. Des faits susceptibles d’avoir été commis par la victime décédée, a précisé la procureure de la République de Mont-de-Marsan, Alexa Dubourg. La section de recherches (SR) de Pau en est chargée.
(Avec l’AFP)
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