Stéphanie Montfermé est désormais officiellement reconnue "Victime du terrorisme". Un arrêté du 7 juin 2022, publié ce mercredi au Journal officiel, précise que cette mention va être apposée sur l'acte décès de cette femme de 49 ans, mère de deux enfants. Elle avait été poignardée à l'entrée du commissariat de Rambouillet en avril 2021. Son agresseur avait ensuite été tué par des collègues de la fonctionnaire de police.
Un autre arrêté du 7 juin 2022, publié également ce mercredi, prévoit que la mention "Victime du terrorisme" soit portée sur le certificat de décès de Jérôme Lidoyne, 49 ans, tué dans la nuit du 8 au 9 février 2022 au Parc national du W au Bénin. Cet ancien sous-officier du 1er régiment parachutistes des troupes de marine (1er RPIMa), l'un des unités des forces spéciales françaises, formait et encadrait des gardiens du parc. Au total, neuf personnes avaient été tuées dans une série d'embuscades dans ce parc naturel. Situé dans le nord du Bénin, près de la frontière avec le Burkina Faso et le Niger, ce parc a été la cible ces derniers mois de plusieurs attaques jihadistes. Cette agression avait été qualifiée de "terroriste" par la justice française.
Cette mention figure depuis août 2018 sur l'acte de décès du colonel Arnaud Beltrame, tué par un terroriste après avoir pris la place d'une otage le 23 mars 2018 dans le supermarché de Trèbes (Aude).
La mention "Victime du terrorisme", a déjà été portée sur les actes de décès de 141 personnes depuis 2012. Les enfants des personnes dont l'acte de décès porte cette mention, peuvent devenir pupille de la Nation. Elle ne doit toutefois pas être confondue avec la médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme, décernée depuis juin 2018 à 815 hommes et femmes, dont 36 gendarmes.
PMG
Une Française tuée au Maroc en janvier 2022 déclarée « Victime du terrorisme »