Quelques ours après la violente manifestation anti bassine à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), la famille d’un des manifestants blessés vient de déposer plainte contre X "pour tentative de meurtre et entrave volontaire à l'arrivée des secours". La plainte a été déposée auprès du procureur de Niort, ont annoncé les organisateurs de la manifestation sur leur canal de messagerie Telegram. Toutefois, comme le précise l’AFP, cette enquête a été transférée vers le parquet de Rennes en raison de sa compétence militaire.
Mardi, ce jeune homme blessé, un manifestant de 32 ans originaire de Toulouse, était toujours dans le coma, entre la vie et la mort. Fiché S depuis 2017 pour son appartenance à la mouvance autonome, il aurait été également localisé sur le site de Notre-Dame-des-Landes, cet ancien projet d’aéroport contesté près de Nantes. Selon ses proches, il aurait été touché à la tête par une grenade lacrymogène tirée par les gendarmes. Toutefois, selon le parquet de Niort, cité par Le Parisien, les premières investigations n’avaient pas encore permis hier de déterminer l'origine de la blessure.
[ 🇫🇷 FRANCE ]
🔸 Vidéo impressionnante prise depuis d'l'intérieur d'un véhicule de la gendarmerie lors des violentes manifestations contre les mégabassines de Sainte-Soline. pic.twitter.com/hmIYMJFTns
— (Little) Think Tank (@L_ThinkTank) March 28, 2023
Médecin des gendarmes
C’est l’un des deux manifestants très sérieusement blessés, sur les sept hospitalisés, selon le décompte du parquet de Niort. Quarante-sept gendarmes ont également été blessés dans cette opération de sécurisation d’une bassine d’eau qui s’est traduite par d’importantes violences. Le gendarme le plus gravement touché avait été atteint par un engin explosif au niveau du ceinturon, ce qui lui avait occasionné de sérieuses brûlures aux hanches et à l'entrejambe.
Selon la préfecture des Deux-Sèvres, c’est un médecin de la Gendarmerie qui est venu au secours du manifestant de 32 ans, retrouvé à terre à plusieurs centaines de mètres des gendarmes mobiles. Ce médecin “a été la cible de projectiles à son départ, alors qu’il a prodigué les premiers secours et attendu l’arrivée du SAMU à ses côtés”, a assuré la préfecture dans un communiqué.
#SainteSoline | Droit de réponse de la préfète des Deux-Sèvres suite à l’article du journal Le Monde, prétendant prouver que le “SAMU n’a pas eu le droit d’intervenir”.
Retrouvez ci-dessous le communiqué de presse ⤵️ pic.twitter.com/xpAmaY2WGv
— Préfète des Deux-Sèvres (@Prefet79) March 28, 2023
Plusieurs médias se sont interrogés sur une interdiction faite au Samu d’intervenir au secours des blessés de la manifestation. Si le chef du pôle des urgences de Niort a assuré au Monde que les secours n’avaient pas été empêchés d’accéder au site, il a reconnu toutefois des difficultés dans l’accès aux blessés les plus graves.