<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Jean-Charles Métras, victime collatérale de l’affaire Pilarski

Photo : Jean-Charles Métras (Photo : DR).

14 mars 2022 | Société

Temps de lecture : 2 minutes

Jean-Charles Métras, victime collatérale de l’affaire Pilarski

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Novembre 2019 : le patron des gendarmes de l’Aisne, Jean-Charles Métras, est invité à une chasse à courre. Non loin de là, une jeune femme de 29 ans, enceinte, Elisa Pilarski, décède dans d’atroces circonstances, suite à des morsures canines mortelles. Le compagnon d’Elisa, Christophe Ellul, assure aussitôt que la femme serait morte en tentant de protéger son chien de la meute.

Le dossier suscite les passions

Résultat : deux jours après le drame, la section de recherches d’Amiens, pourtant sans lien hiérarchique avec le patron du groupement, est dessaisie au profit du service régional de police judiciaire de Creil. Visiblement, une mesure de sauvegarde pour préserver la procédure judiciaire des passions suscitées par ce dossier. Sur fond d’opposition entre pro- et anti-chasse.

Pourtant, quasiment deux ans plus tard, la présence du patron des gendarmes le jour de la chasse est devenue anecdotique. Pour les enquêteurs de la PJ de Creil, c’est Curtis, le chien du couple, qui a tué sauvagement la jeune femme, la meute de la chasse à courre semblant désormais hors de cause.

L'affaire coûte sa carrière à Jean-Charles Métras

Entre-temps, l’affaire a coûté sa carrière à l’officier. Quelques mois plus tard, Jean-Charles Métras a été prié de rejoindre une nouvelle affectation à la Gendarmerie d’outre-mer. Pas pour longtemps. Il travaille désormais dans le privé, dans une filiale du groupe Bouygues exploitant un réseau de fibre optique.

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Mais qu’a-t-on reproché à l’officier ? Il avait pourtant réagi comme attendu dans cette affaire. Il avait ainsi bien informé l’autorité judiciaire de sa présence à la chasse à courre. "Rien n’interdit cette participation à la chasse à courre", une activité qui relève de la maltraitance animale (sic), souligne un ancien haut gradé. Mais, ajoute-t-il, "même si on a le droit de le faire, il ne faut pas le faire".

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