Meylan : le procureur juge “particulièrement inquiétant” que les  gendarmes et leurs familles aient été “visés”

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14 juillet 2021 | Société

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Meylan : le procureur juge “particulièrement inquiétant” que les gendarmes et leurs familles aient été “visés”

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Version actualisée Le procureur de la République de Grenoble Jean-Yves Coquillat a jugé jeudi “particulièrement inquiétant” que les gendarmes et leurs familles aient été “directement visés” dans l’attaque de la brigade de Meylan. L’incendie de quatre voitures et d’une moto dans l’enceinte de la gendarmerie aurait pu avoir des conséquences “dramatiques” si les militaires n’avaient […]

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Le procureur de la République de Grenoble Jean-Yves Coquillat a jugé jeudi “particulièrement inquiétant” que les gendarmes et leurs familles aient été “directement visés” dans l’attaque de la brigade de Meylan. L’incendie de quatre voitures et d’une moto dans l’enceinte de la gendarmerie aurait pu avoir des conséquences “dramatiques” si les militaires n’avaient pas été réveillés au milieu de la nuit par l’odeur du feu, a indiqué Jean-Yve Coquillat lors d’une conférence de presse.

Quatre véhicules ont été détruits par un incendie volontaire dans la nuit de mercredi à jeudi à la gendarmerie de Meylan en Isère, plus d’un mois après un incendie similaire à Grenoble, a-t-on appris de source proche de l’enquête.

L’incendie s’est déclaré vers 3H45 du matin, alors que ces voitures particulières de gendarmes étaient stationnées devant un bâtiment de logements de fonction, dont les 24 occupants – neuf familles – ont été évacués, selon cette source. Le sinistre, qui a “calciné” deux voitures et “noirci” deux autres, sans faire de blessés, a été rapidement maîtrisé par les pompiers. FR 3 a recueilli le témoignage d’une femme de gendarme qui habite la caserne.

“Beaucoup de stress et d’insécurité” après l’incendie de la gendarmerie de Meylan

La façade du bâtiment a également été noircie par les fumées, mais les gendarmes et leurs familles ont rapidement pu regagner leur logement.

Deux départs de feu ont été clairement identifiés et la piste criminelle est évidente, bien qu’il n’y ait pour l’instant aucune revendication“, souligne-t-on.

Le parquet a confié l’enquête à la Section de recherches de Grenoble. Le procureur de la République de Grenoble, Jean-Yves Coquillat, s’est rendu sur place en début de matinée. Le magistrat devrait donner une conférence de presse à 15H.

Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur Gérard Collombcondamne avec la plus grande fermeté cet acte criminel qui aurait pu avoir des conséquences humaines dramatiques“. Il témoigne “aux gendarmes de l’Isère et à leurs familles tout son soutien et sa considération pour le travail exceptionnel qu’ils effectuent au quotidien” et assure que “tous les moyens sont mobilisés pour que les auteurs de ces actes aient à en répondre devant la justice“.

Il s’agit du deuxième incendie criminel en cinq semaines ciblant des locaux de gendarmerie en Isère.

Dans la nuit du 21 septembre, un feu violent, revendiqué par la mouvance d’extrême gauche, avait ravagé le garage de la caserne du groupement de gendarmerie de l’Isère à Grenoble et des locaux techniques, détruisant des véhicules et du matériel d’investigation, sans conséquences pour les enquêtes en cours.

Les gendarmes avaient alors relevé deux départs de feu et constaté que le grillage de l’enceinte extérieure de la caserne Hoffner avait été découpé à une hauteur d’environ 1,30 mètre. L’incendie avait été revendiqué à la mi-journée sur un site anarcho-libertaire, indymedia.org, déjà utilisé pour des faits similaires perpétrés à Limoges deux jours plus tôt.

Le 19 septembre, cinq véhicules appartenant au groupement de gendarmerie de la Haute-Vienne avaient été détruits par un incendie. Cet incendie avait été revendiqué par un groupe baptisé “Le RAGE” (Révolte anarchiste des gendarmes exilés), qualifié à l’époque de “fantaisiste” par le parquet.

La même mouvance d’extrême gauche a revendiqué depuis le début de l’année les dégradations commises dans plusieurs installations d’entreprises publiques à Grenoble et dans la région Auvergne-Rhône-Alpes (incendie de relais TDF en Ardèche et dans la Drôme, d’un local d’Enedis dans la Drôme, de véhicules du centre communal d’action sociale et de la métropole de Grenoble, destruction de composteurs du réseau de tramway…).

AVec AFP

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