Le général (2S) Henry-Jean Fournier, président de l'Association nationale pour la mémoire des militaires portés disparus en Algérie ("Soldis Algérie"), à l'origine de cette initiative, a précisé à L'Essor que ce monument installé à Port-Vendres portera les noms de 652 militaires français, portés disparus durant la Guerre d'Algérie (Toussaint 1954-mars 1962) et la période de départ des derniers militaires français (juillet 1962-juillet 1964).
Selon l'Elysée, la secrétaire d'Etat chargée des anciens combattants et des combattants Patricia Mirallès inaugurera le mardi 30 août – Journée internationale des personnes disparues – ce monument érigé à la sortie du port de cette commune des Pyrénées-Orientales. Le monument, financé grâce à des dons, est composé de douze plaques de marbre où sont gravés les noms des 652 militaires disparus et d'une sculpture symbolisant la disparition.
Cinq catégories de disparus en Algérie
Les Archives nationales françaises distinguent cinq catégories de disparus: les Algériens disparus en Algérie, les Algériens disparus en France, les civils français disparus en Algérie, les militaires français disparus en Algérie et les harkis disparus en Algérie.
En septembre 2018, le président Emmanuel Macron avait reconnu la "responsabilité de l'Etat français" dans la disparition et la mort du jeune universitaire Maurice Audin en juin 1957 à Alger. Le président avait alors annoncé l'ouverture des archives des disparus durant la guerre d'Algérie. Un an plus tard, en septembre 2019, un arrêté avait permis l'ouverture des archives sur la disparition de Maurice Audin.
Par ailleurs, un arrêté, paru en avril 2021 a prévu la libre communication, avant l'expiration des délais prévus (75 ans), d'une centaine de dossiers sur les disparus durant la bataille d'Alger (janvier-septembre 1957).
PMG
Vers un monument à la mémoire des militaires portés disparus en Algérie