A la base, il s’agissait d’un simple contrôle routier. Mais cela s’est finit en une course-poursuite sur les routes de Douarnenez (Finistère) entre les gendarmes et un automobiliste. Lors de son arrestation, l’homme s’est montré violent et a frappé plusieurs militaires. Condamné à trois ans de prison en première instance, le parquet général de la cour d’appel de Rennes vient de requérir une peine plus sévère : quatre ans de prison, dont un avec sursis. Le verdict sera rendu dans plusieurs semaines.
Comme le soulignent France 3 et PressPepper, ce restaurateur de 32 ans avait été arrêté, le 22 avril 2024 à Douarnenez, car sa BMW présentait un contrôle technique périmé. Il roulait aussi avec une assurance non valide.« Je vais chercher des documents », a alors prétexté l’homme avant de prendre la fuite et de percuter une moto des gendarmes.
S’en est suivie une course-poursuite à des allures folles« jusqu’à 260km/h », selon le prévenu. « Il doublait sans se soucier des véhicules en face » relatent les gendarmes, rapidement distancés ce jour là. L’homme est finalement arrêté à son domicile. Mais les violences continuent.
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Des troubles psychiatriques
Encouragé par ses proches, le prévenu, d’origine arménienne, se débattait avec violence face aux militaires qui tentent de le maîtriser. Des gendarmes sont frappés à plusieurs reprises. Connu pour des troubles psychologiques, le prévenu refuse l’examen médical avant son placement en garde à vue. Puis, la situation dégénère de nouveau quand il met un coup de pied à un gendarme qui est tombé à terre sous la force de l’impact. Plusieurs heures plus tard, il s’en prend à un autre militaire avant de projet un major contre un mur et de mordre un officier.
La maire de la Douarnenez, Jocelyne Poitenvin, avait alors pris un arrêté dans la foulée afin de le faire admettre d’office en soins psychiatriques et son permis de conduire avait été suspendu pour six mois par le préfet du Finistère.
Des réquisitions plus lourdes en appel
Quelques jours plus tard, l’individu n’avait pas retrouvé pas son calme quand sa garde à vue a repris, le 3 mai 2024. Particulièrement provocateur, il avait même regretté « de ne pas avoir blessé plus de gendarmes » lors de son interpellation comme le rapporte Côté Quimper. D’ailleurs, il ne manquera pas de « scorer » à nouveau pendant sa présence à la gendarmerie. Autorisé à fumer une cigarette, il frappe violemment le gendarme qui l’accompagne dehors.
Déféré dans la foulée, il assène un nouveau coup de tête à un gendarme chargé de son transfert, juste devant le tribunal judiciaire de Quimper. Ce jour là, la juridiction le condamne en première instance à trois ans de prison, dont six mois avec sursis probatoire.
Lors de l’audience, l’homme explique cette violence et ses troubles psychologique comme liés à son service militaire traumatisant réalisé dans le Haut-Karabakh, une région marquée par des conflits entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Toutefois, devant la gravité des faits, le parquet général de la cour de Rennes a fait appel.
Lors d’une nouvelle audience le 22 octobre 2024, le parquet a réclamé une peine plus sévère de quatre ans de prison, dont un avec sursis. Le verdict sera rendu dans plusieurs semaines.