Le chauffard qui a percuté et mortellement blessé un gendarme lundi soir lors d’un contrôle routier va être déféré pour « meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique ».
Le parquet va requérir le placement en détention provisoire du suspect déféré pour meurtre, a précisé mercredi 28 août 2024 le procureur de la République de Grasse, dans un communiqué. L’homme affirme quant à lui « n’avoir pas vu le gendarme sur la chaussée ». Il dit l’avoir « percuté involontairement et, pris de panique, avoir quitté les lieux » du drame, une bretelle de l’autoroute A8 sur la commune de Mougins.
Un examen psychiatrique du suspect a été pratiqué au cours de sa garde à vue. Le magistrat souligne ainsi que « l’expert conclut, à ce stade, à son entière responsabilité pénale« .
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Le chauffard était alcoolisé
La veille, le parquet de Grasse avait indiqué que le suspect, âgé de 39 ans et de nationalité Cap-verdienne, comptait dix condamnations à son casier judiciaire. Notamment pour « des infractions à la circulation routière », mais aussi « des atteintes aux personnes ». Après son interpellation à Cannes, dans la nuit de lundi à mardi, le chauffard avait par ailleurs été testé positif à un dépistage d’alcoolémie.
« La France a tué mon mari » par son « excès de tolérance », a accusé la veuve du gendarme tué. Des propos, chargés d’émotion et de colère, tenus lors d’une cérémonie en hommage à son mari, à Mandelieu-La Napoule. C’est dans cette commune qu’est basé le peloton motorisé auquel appartenait le militaire. Le maire de Mandelieu Sébastien Leroy se tenait alors à ses côtés.
(Avec l’AFP)
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