En rentrant en Gendarmerie, François-Xavier Lannoy ne pensait devenir ni musicien, ni cavalier. Il finira pourtant par faire les deux !
Les talents de trompettiste de ce diplômé d’une école de musique lui avaient bien ouvert les portes de la fanfare du Ciga d’Auxerre, où il avait été formé avant son service en tant que gendarme auxiliaire. Mais il ne pensait pas avoir le niveau pour aller au-delà. Pourtant, après avoir réussi le concours de sous-officier, il entend parler de la fanfare de cavalerie par un camarade, musicien lui aussi.
Jamais monté à cheval
Il n’était à l’époque jamais monté sur un cheval, mais ce n’est pas un obstacle. La fanfare de cavalerie recrute des musiciens à qui elle apprend à monter. Il passera donc par une formation à l’équitation de six mois, avant de rejoindre la fanfare où les maîtres de manège lui apprendront à jouer à cheval.
"Il faut être serein à cheval pour gérer l’instrument", explique-t-il. La fanfare de cavalerie assure des missions d’escorte et défile au trot enlevé, une allure qui secoue le cavalier. En arrivant à la fanfare, il a dû passer de la trompette d’harmonie à la trompette de cavalerie. Mais les pistons, absents de cette dernière, lui manquaient, et il est donc passé à l’imposant tuba : "On l’appelle contrebasse en mi bémol", précise-t-il.
Fanfare de cavalerie : en avant la musique
En vingt ans de carrière, il a participé à quasiment autant de défilés du 14 Juillet. A ces occasions, il descendait deux fois la plus belle avenue du monde. Présente dans le défilé, la fanfare escorte également le Président. L’adjudant Lannoy en a escorté quatre au cours de sa carrière : Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande et Emmanuel Macron.