Le suspense aura été de courte durée. L’appel à témoignage lancé par L’Essor samedi 4 novembre pour identifier deux gendarmes qui avaient secouru un couple s’est révélé fructueux dès le lundi suivant. Fortement relayé sur internet et sur les réseaux sociaux, notre article a permis de savoir qui étaient ces deux sous-officiers qu’un jeune père avait sollicité le 27 octobre sur l’A86. Englué à Antony (Hauts-de-Seine) dans les bouchons franciliens avec son épouse sur le point d’accoucher, il avait toqué à la vitre d’un véhicule sérigraphié en demandant aux gendarmes à son bord de lui ouvrir la route jusqu’à la maternité de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne).
Quelques démarches infructueuses
Grâce à eux, la petite famille a pu arriver à bon port et l’accouchement n’a heureusement pas eu lieu sur la bande d’arrêt d’urgence. Dans la précipitation, le jeune père n’a pas pensé à demander un contact à ses bienfaiteurs. Tout juste a-t-il pu noter qu’il s’agissait de deux gendarmes d’environ 25-30 ans, en treillis, dans un véhicule sérigraphié de type Berlingo et que l’un était barbu et châtain, tandis que l’autre portait des lunettes…
Voulant les retrouver, le jeune père, qui souhaite rester anonyme, a "effectué des démarches en pensant remonter la piste" auprès des groupements de gendarmerie départementale les plus proches, ceux de l’Essone et des Yvelines, mais en vain. Lorsqu’il a demandé à l’un de ses interlocuteurs s’il existait un journal au public gendarmique pour publier un avis de recherche, celui-ci lui a recommandé L’Essor.
Ce conseil était le bon puisqu’un supérieur des deux jeunes gendarmes a pris attache avec le journal, en notant au passage "la rareté de ce genre de démarche de remerciement" qu’il semblait apprécier. Pour ne "pas être trop intrusif", le jeune père a envoyé un SMS aux deux gendarmes, dont il attend désormais patiemment la réponse, tout comme la petite Brune, venue au monde avec une escorte de grand luxe.
Nos lecteurs ont du talent
A noter que, nos lecteurs ont du talent puisqu’ils avaient fait des merveilles avec les maigres éléments à leur disposition. Ils en ont en effet déduit qu’il s’agissait de gendarmes mobiles, certains précisant qu’ils étaient probablement à l’escadron de Maisons-Alfort et d’autres enfin précisant qu’ils revenaient sûrement d’un séance d’instruction. Tout ces éléments se sont avérés exacts: les deux gendarmes étaient des mobiles de Maisons Alfort de retour d’un stage poids lourds à Satory !