<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Christophe Pizzi, ancien gendarme, chargé de faire l’intérim à la tête du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation

Photo : Christophe Pizzi, à l'époque à la tête du GPIS.

26 juillet 2023 | Société

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Christophe Pizzi, ancien gendarme, chargé de faire l’intérim à la tête du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation

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Sa tâche est délicate et synonyme d’un été chargé. Il y a un mois, un ancien officier de Gendarmerie, Christophe Pizzi, a été nommé par intérim secrétaire général du comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), une structure en pleine tourmente. Il succède en effet à Christian Gravel, qui avait démissionné après la publication d’un rapport accablant de l'inspection générale de l'administration (IGA) sur la gestion de l’argent public affecté au fonds “Marianne”, créé en 2021 pour lutter contre le séparatisme sur internet.

Affaire du fonds Marianne

Comme le souligne le rapport de l’IGA, cet appel à projets doté de 2,5 millions euros “n’a été ni transparent, ni équitable”. C’est plus précisément la subvention de 355 000 euros à une association, l’Union des sociétés d’éducation physique et de préparation militaire (USEPPM), qui a suscité les critiques, la somme ayant visiblement essentiellement servi à financer le salaire d’un écrivain et journaliste spécialiste de l’islamisme, Mohamed Sifaoui. 

Ce qui avait entraîné au début du mois de mai l’ouverture d’une information judiciaire par le parquet national financier pour détournement de fonds publics par négligence, abus de confiance et prise illégale d’intérêts. L’affaire est également à l’origine de la disgrâce de Marlène Schiappa,  secrétaire d’Etat à l’économie sociale et solidaire. Elle était à la manœuvre, en tant que ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, lors du lancement du fonds Marianne.

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Dysfonctionnements structurels

La barque du CIPDR est déjà bien chargée. Mais ce n’est pas tout. Après la publication d’un second rapport complémentaire, l’IGA souligne que ces deux enquêtes “ont permis de mettre en évidence l’existence de dysfonctionnements structurels au sein du SG-CIPDR. Le Gouvernement y apportera dans les prochaines semaines une réponse adaptée et ambitieuse, à la hauteur des enjeux portés par les politiques publiques dont il est question”.

Un chantier désormais également dans les mains de Christophe Pizzi, qui venait de découvrir la maison. Il avait été nommé secrétaire général adjoint du CIPDR il y a quelques mois. L’officier de Gendarmerie avait rejoint le corps des sous-préfets en 2016. Le fonctionnaire avait alors travaillé comme sous-préfet à Vitry-le-François et comme directeur de cabinet du préfet de la Haute-Corse, avant de devenir le directeur général du Groupement parisien interbailleurs de surveillance, la structure chargé de la surveillance de 150 000 logements sociaux parisiens. Il avait ensuite rejoint la délégation à la sécurité routière en juillet 2020.

Mais auparavant, Christophe Pizzin diplômé en sciences criminelles, en droit bancaire et ingénierie et management en sécurité globale, était resté quatorze ans dans la Gendarmerie. Il avait d’abord commencé sa carrière, après l’école des officiers de Melun, comme commandant d’un escadron de gendarmerie mobile. Il s’était ensuite spécialisé dans le judiciaire en devenant adjoint d’une section de recherches, avant ensuite de prendre le commandement de la compagnie de Castelnau-le-Lez. En 2012, il avait enfin rejoint le bureau des affaires criminelles de la sous-direction de la police judiciaire, comme adjoint de la section information, sa dernière affectation dans l’Arme. 

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