Christian Prouteau, le fondateur du GIGN en 1974, rejoint l’Elysée en 1982 pour créer le Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR) et la cellule antiterroriste. Préfet hors cadre en 1985, il prend sa retraite en 2009. Il anime l’Amicale des anciens et des amis de l’unité. Le chef d’escadron Philippe Legorjus, 68 ans, commandant (1986-1989) pendant Ouvéa, quitte ensuite la Gendarmerie et fonde deux sociétés de conseil en sécurité et en intelligence économique.
Des trajectoires multiples
Officier pendant une douzaine d’années au GIGN, le colonel Franck Chaix, 52 ans, chef de la SR de Nancy (2016- 2019), quitte la Gendarmerie à l’automne 2019. Il rejoint l’armateur français CMA-CGM pour y structurer la fonction sûreté-sécurité du groupe. Le chef d’escadron Eric Gérard, commandant du Groupe (1997-2002), rejoint le Quai d’Orsay en 2007. Puis il entame une carrière de diplomate : consul général à Marrakech, à Alger, ambassadeur de France à Bangui (Centrafrique). Il dirige la sécurité diplomatique au Quai d’Orsay depuis le 1er août 2020. Le successeur d’Eric Gérard au GIGN, le lieutenant-colonel Frédéric Gallois (2002-2007), s’implique dans la réorganisation de l’unité en 2007. Il quitte la Gendarmerie pour le privé.
Le général de corps d’armée Hubert Bonneau, commandant du GIGN de 2014 à 2017, est Directeur des opérations et de l’emploi (DOE) depuis le printemps 2020. A l’été 2016, le général d’armée Denis Favier, figure emblématique du GIGN, quitte ses fonctions de directeur de la Gendarmerie. Il gagne la tour Total à la Défense pour y occuper le poste de directeur de la sûreté du groupe pétrolier.
Ce qu’ils sont devenus : les anciens soldats du GIGN tracent leur chemin
Il est rejoint, moins de deux ans plus tard, par le capitaine Jean-François Brisse, chargé de la sûreté des sites de Total en France. Le colonel Alain Le Caro, commandant du GSPR (1983-1989), quitte la Gendarmerie en 1993 pour l’Afrique, où il met en place des structures de sécurité présidentielle. Il passe ensuite des diplômes de sophrologie et ouvre deux cabinets, un à Albi et l’autre à Royan.