Pas plus de 141 cyberattaques à l’encontre des Jeux olympiques Paris 2024. 22 auraient abouti et atteint leurs cibles… Mais explosion des fausses boutiques dédiées au JO Paris 2024 et Los Angeles quelques heures avant la clôture de la grande fête sportive mondiale.
Le général de division Christophe Husson, à la tête du Commandement du ministère de l’Intérieur dans le cyberespace (ComCyber-MI), a rapporté 89 revendications d’attaques cyber entre le 7 mai et le 12 août 2024, principalement des attaques par déni de service distribué (DDoS), une méthode courante mais efficace pour rendre des serveurs inopérants en les submergeant de requêtes). L’Anssi, Saint-Bernard de la cybersécurité Française, entre le 26 juillet et le 11 août 2024, a quant à elle détecté 141 incidents de cybersécurité.
Selon le site spécialisé Zataz – dirigé par Damien Bancal, également membre de la réserve citoyenne de la Gendarmerie – sur les 141 attaques recensées, 119 ont été considérées comme ayant un faible impact. Cependant, 22 d’entre elles ont réussi à compromettre les systèmes d’information, causant des perturbations notables dans des secteurs essentiels tels que les infrastructures de transport, les télécommunications, les entités gouvernementales et les organisations sportives.
La lutte contre ces menaces cyber n’a pas été menée par l’Anssi seule. La collaboration étroite avec le ministère de l’Intérieur et les forces de cyberdéfense du ministère des Armées, notamment le ComCyber, a été cruciale.
Comparés aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021, où plus de 450 millions de cyberattaques avaient été recensées, les chiffres de Paris 2024 sont bien inférieurs. Cela peut sembler surprenant, surtout lorsque Bruno Marie-Rose, directeur de la technologie pour Paris 2024, s’attendait à « huit à dix fois plus » d’attaques qu’à Tokyo.
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