Un ancien gendarme a été condamné à trois ans de prison, dont un avec sursis probatoire, pour agression sexuelle sur un enfant, âgé de cinq ans au moment des faits. La condamnation a été prononcée le mardi 28 mars 2023 par le tribunal d’Angoulême, dans le département de la Charente.
Les faits s’étaient produits en 2016 dans un logement situé dans la caserne de gendarmerie "Adjudant-Levasseur" d’Angoulême. La jeune victime était gardée par la femme du gendarme qui exerçait la profession d'assistante maternelle. Comme le souligne France 3 Nouvelle Aquitaine, le signalement a été effectué en 2016 par la famille de l'enfant, aujourd’hui âgé de 13 ans. La victime avait indiqué aux enquêteurs avoir subi des attouchements de la part du quinquagénaire. L’ancien militaire avait alors été mis en examen pour viols sur mineur de moins de 15 ans et placé sous contrôle judiciaire.
Après un premier classement sans suite, la famille s’était constituée partie civile et "a dû se battre" pour que l’affaire ne soit pas oubliée. Tout au long de son procès au tribunal correctionnel d’Angoulême, l’ancien gendarme a nié les faits. Finalement, le tribunal l’a reconnu coupable. L’homme a été condamné à trois ans de prison, dont un an avec sursis probatoire, une obligation de soin et une interdiction d’entrer en contact avec l’enfant et sa famille.
Un ancien gendarme d’Angoulême mis en examen pour viol sur mineur
Déjà condamné pour des viols commis sur sa nièce
Dans un article datant de 2017, le journal de la Charente Libre expliquait que l’accusé avait été évincé de la Gendarmerie après avoir été condamné en juin 2016 par la cour d’assises de la Moselle à deux ans de prison pour des viols datant des années 80 sur sa nièce, alors âgée de 7 à 12 ans.
A l’époque, nos confrères écrivaient également qu’entre la plainte de sa nièce, datant du mois d’août 2009, et son procès, l’homme était resté gendarme. Une source proche du dossier indiquait que le militaire avait pu continuer à exercer son métier en étant affecté dans un service chargé des systèmes d’information et de communication (SIC) où il n’avait aucun contact avec le public. Par ailleurs, un autre argument était avancé, selon lequel "les faits pour lesquels il était poursuivi dataient d’avant son engagement comme gendarme".