Directeur de cabinet de Gérald Darmanin depuis janvier 2023, Alexandre Brugère vient d’être titularisé préfet. Une promotion qui pourrait lui ouvrir la porte du bureau de directeur général de la Police nationale.
Un décret, daté du 10 septembre 2024 et publié ce mercredi au Journal officiel, stipule : « Par décret du Président de la République (…), M. Alexandre BRUGÈRE est, sur sa demande, titularisé en qualité de préfet, à compter du 7 septembre 2024″. Une titre qu’Alexandre Brugère avait reçu en 2022 alors qu’il servait au sein du cabinet du ministre de l’Intérieur.
Le parcours du préfet Brugère
Le parcours d’Alexandre Brugère est étroitement lié à la politique. Il avait notamment été membre de l’UMP de 2008 à 2014, avant de devenir en 2014 directeur de cabinet de Xavier Bertrand, alors député. Il l’avait ensuite suivi à la présidence de la région des Hauts-de-France.
Après ces expériences avec Xavier Bertrand, il avait rejoint le ministère de l’Économie et des Finances en tant que conseiller du ministre de l’Action et des Comptes publics de l’époque, Gérald Darmanin. Lors de la nomination de ce dernier au ministère de l’Intérieur, il intègre son cabinet en tant que conseiller. Il est alors chargé des questions sociales, budgétaires et de l’administration territoriale, avant de devenir conseiller spécial. En 2022, il devient directeur adjoint du cabinet du ministre Darmanin, chargé des questions de sécurité. Il rejoint alors le corps préfectoral, nommé préfet en septembre 2022. Quelques mois plus tard, il devient directeur de cabinet de Gérald Darmanin. Une fonction qu’il aura donc conservé durant l’intégralité du mandat du ministre.
Bonnes relations avec les syndicats de la Police
Son nom est avancé pour succéder à l’actuel directeur général de la Police nationale (DGPN) Frédéric Veaux, qui doit quitter son poste à la fin de ce mois de septembre. Alexandre Brugère, 37 ans, n’est ni sorti du moule de Sciences Po ni de celui de l’ENA, mais connait bien la Police. En particulier ses puissants syndicats avec lesquels il entretient de bonnes relations.
Tout comme celle du directeur général de la Gendarmerie nationale (DGGN), la nomination du DGPN devra faire l’objet d’un feu vert commun du Président de la République, du nouveau Premier ministre et du futur occupant de la Place Beauvau.
PMG (avec LP)