Un ancien gendarme comparaît ce mardi 1er octobre devant le tribunal correctionnel d’Orléans pour homicide involontaire, onze ans après le décès de Loïc Louise, un étudiant réunionnais de 21 ans, suite à un tir de Taser. Les faits remontent à la nuit du 2 au 3 novembre 2013. Le jeune homme participait à une fête d’anniversaire à La Ferté-Saint-Aubin. Mais la soirée dégénère et les gendarmes interviennent.
« L’un des militaires avait alors fait usage de son Taser pour neutraliser la victime qui était alcoolisée et torse nu », écrivions-nous dans nos colonnes en octobre 2023. L’autopsie révélera un taux d’alcoolémie de 2,21 g/l.
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Le tir de Taser (pistolet à impulsion électrique) soulève des questions. « Les deux électrodes se sont logées dans la poitrine du garçon qui était torse nu, alors qu’il est formellement déconseillé de viser le thorax », rapporte France Bleu. La décharge a duré 17 secondes.
Loïc Louise décède peu après. L’autopsie conclut à un étouffement. Le lien avec le tir de Taser reste à établir.
La famille attend des réponses. « Je voudrais voir cette personne et l’entendre. Il faut qu’il me dise exactement ce qu’il a fait à mon fils », confie ainsi Berthe Louise, la mère de la victime, à Réunion La 1ère.
L’enquête a connu de nombreux rebondissements. En 2019, le gendarme est placé témoin assisté. En octobre 2023, il a finalement été mis en examen.