<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Affaire Grégory : Etienne Sesmat ne pense pas que l’assassin du petit garçon « soit encore en vie »

Photo : Le colonel (ER) Etienne Sesmat en 2006 à L'Essor (Ph: M/GUYOT/ESSOR).

24 septembre 2021 | Société

Temps de lecture : 2 minutes

Affaire Grégory : Etienne Sesmat ne pense pas que l’assassin du petit garçon « soit encore en vie »

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Près de quatre décennies après les faits, l’affaire Grégory n’a toujours pas livré tous ses secrets. Ce 16 octobre 1984, c’est la gendarmerie d’Epinal qui intervient à Lépanges (Vosges) et retrouve le corps du petit garçon de quatre ans dans les eaux de la Vologne. Le capitaine Etienne Sesmat aura la lourde tâche d'annoncer sa […]

Près de quatre décennies après les faits, l’affaire Grégory n’a toujours pas livré tous ses secrets. Ce 16 octobre 1984, c’est la gendarmerie d’Epinal qui intervient à Lépanges (Vosges) et retrouve le corps du petit garçon de quatre ans dans les eaux de la Vologne. Le capitaine Etienne Sesmat aura la lourde tâche d'annoncer sa mort à ses parents. Ce jeune patron de la compagnie d’Epinal est chargé de l’enquête jusqu’à l’inculpation du suspect numéro un, Bernard Laroche. Finalement libéré, celui-ci sera assassiné par son cousin Jean-Marie Villemin, le père de Grégory. Le juge Lambert, qui instruit l’affaire à l’époque, dessaisit alors la Gendarmerie du dossier au profit de la police judiciaire. Ce qu’a très mal vécu l'officier, comme il le confiera plus tard à L’Essor. 37 ans après les faits, l’identité du coupable ou des coupables reste à ce jour inconnue.

"Une vérité peut encore sortir" selon Etienne Sesmat

Les rebondissements de cette enquête hors norme sont retracés dans les deux premiers épisodes de la mini-série Une affaire française, diffusés lundi 20 septembre sur TF1. On y retrouve tous les protagonistes de l’affaire, et notamment Etienne Sesmat, dont le rôle est incarné par Guillaume de Tonquédec. Le comédien et l'ancien gendarme, aujourd’hui retraité, étaient tous les deux les invités de Nagui dans La Bande Originale, diffusée sur France Inter le matin même. Une émission au cours de laquelle l’ancien responsable de l’enquête a indiqué qu’il ne pensait pas "que l’assassin soit encore en vie".

"La justice dit que c'est très probablement cette personne (Bernard Laroche, NDLR) qui a enlevé l'enfant, le dit et le répète, mais il a disparu. Donc, d'emblée, on est dans une forme d'impasse”, a expliqué Etienne Sesmat. Avant d’ajouter: “Le dossier a été vicié par tout un tas d'annulation des pièces de procédures, des pièces majeures qui ont disparu pour des vices de forme. Tout ça fait que la justice a une tâche ardue, mais elle ne baisse pas les bras et elle est convaincue qu'une vérité peut encore sortir."

Le travail "carré et honnête" de la brigade d'Epinal

Si cette affaire ne "le hante pas", a-t-il encore confié à l’animateur, "j'y pense parce que j'ai choisi de me battre pour défendre mon honneur et celui des gendarmes qui ont travaillé avec moi". Le capitaine Sesmat a ainsi qualifié de “carré et honnête” le travail réalisé par sa brigade, mettant une nouvelle fois en cause le travail du juge Lambert. “Il y a eu deux années particulièrement difficiles en 1985 et 1986. On a senti que l'instruction du juge Lambert partait vraiment à la dérive. Mais j'avais quand même l'espoir aussi que la justice se remettrait dans la bonne voie. Et c'est ce qui s'est passé heureusement quelque temps après avec le président Simon à Dijon.”

Une expertise en stylométrie très attendue versée au dossier de l’affaire Grégory

Cette interminable affaire est en effet encore loin d’être close. En janvier, la cour d’appel de Dijon a donné son feu vert pour que de nouvelles expertises soient menées à partir des rares traces ADN exploitables dans ce dossier. Les enquêteurs suivent une méthode dite de "l’ADN de parentèle" qui a notamment permis d'identifier le meurtrier d’Elodie Kulik dix ans après les faits. Le corps de cette jeune femme violée et assassinée avait été retrouvé dans la Somme en janvier 2002.

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