<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> 32 mois de prison ferme pour le chauffard ivre qui avait fauché un peloton de jeunes cyclistes en Bretagne

Photo : Certains des blessés se sont vus reconnaître jusqu'à 45 jours d'ITT. (Photo d'illustration: L.Picard/L'Essor)

21 février 2023 | Société

Temps de lecture : 2 minutes

32 mois de prison ferme pour le chauffard ivre qui avait fauché un peloton de jeunes cyclistes en Bretagne

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La peine est à la hauteur de la gravité des faits et du comportement du prévenu. Un automobiliste de 31 ans a été condamné, lundi 20 février à trois ans de prison, dont dix mois avec sursis pour avoir percuté, le 21 janvier alors qu’il était ivre, un peloton de treize jeunes cyclistes dans les […]

La peine est à la hauteur de la gravité des faits et du comportement du prévenu. Un automobiliste de 31 ans a été condamné, lundi 20 février à trois ans de prison, dont dix mois avec sursis pour avoir percuté, le 21 janvier alors qu’il était ivre, un peloton de treize jeunes cyclistes dans les Côtes-d'Armor. Huit avaient été blessés dans l’accident, dont deux plus gravement, qui se sont vus reconnaître des incapacités totale de travail allant jusqu’à 45 jours sauf complications. Le chauffard avait ensuite pris la fuite sans secourir quiconque. Les gendarmes l’avaient retrouvé peu de temps après, dormant dans sa voiture, un puissant coupé Audi modèle A5, garée sur un chemin à trois kilomètres des lieux de l’accident.

"Je bois depuis 4 ans, un week-end sur deux, quand je ne garde pas les enfants".

Les gendarmes avaient retrouvé le conducteur endormi dans sa voiture garée dans un chemin à 3 km des lieux de l'accident. Dans un premier temps, le chauffard avait refusé de se soumettre à un contrôle d'alcoolémie. Alors que l’accident était survenu aux alentours de 15h00, l’homme présentait encore  le lendemain matin un taux de 0,15 mg d'alcool par litre d'air expiré. Les gendarmes ont estimé que son taux devait avoisiner les 2,7 g par litre de sang au moment des faits. La limite légale est fixée à 0,5 g/l de sang (soit 0,25 mg d'alcool par litre d'air expiré).

"J'ai eu un moment d'égarement mais à aucun moment j'ai voulu les percuter", a tenté de se défendre ce père de deux enfants qui a reconnu avoir bu "trois bières le matin" et s'être "couché tard la veille" de l'accident. "Je bois depuis 4 ans, un week-end sur deux, quand je ne garde pas les enfants", a-t-il précisé.

Sous le coup d'un mandat de dépôt, l'homme repart en prison

En plus des blessures involontaires, le chauffard était également poursuivi "pour conduite d’un véhicule sans assurance, pour ne pas avoir changé le nom du propriétaire sur le certificat d’immatriculation, mais aussi pour la récidive légale d’une conduite en état d’ivresse manifeste et le refus de se soumettre aux opérations de dépistage de l’alcoolémie et des stupéfiants", précise L’Echo de l’Armor et l’Argoat, qui a assisté à l’audience. L’hebdomadaire local précise que le casier du prévenu contient déjà six mentions: "d’abord des violences en 2010, puis des condamnations liées à l’alcool au volant, avec notamment à deux reprises des refus de se soumettre aux vérifications de son taux d’alcool".

Le tribunal de Saint-Brieuc, qui a suivi l'essentiel des réquisitions du ministère public, a également révoqué le sursis dont l’homme bénéficiait pour une précédente condamnation à six mois de prison. Le chauffard, déjà condamné à quatre reprises pour conduite en état d'ivresse, devra donc purger au total une peine de 32 mois de prison et a obligation de se soigner et d'indemniser ses victimes. Arrivé à l’audience avec les menottes aux poignets – il était en détention provisoire depuis les faits – il en est parti de la même manière puisqu’un mandat de dépôt a été prononcé à son encontre. 

Son véhicule, lui a été confisqué et le tribunal a également annulé son permis qu’il a l’interdiction de repasser pour une durée de trois ans.

(Avec AFP)

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