Souvent mineurs, ils pénétraient dans les boutiques de téléphonie pendant les heures d’ouverture. Sous la menace de bombes lacrymogènes, ils dérobaient alors des téléphones portables. Le préjudice se monte à plus d’un million d’euros. Sept personnes viennent de se voir mises en examen à Lyon, dont quatre incarcérées. Pour « recel de bien provenant d’un vol et blanchiment en bande organisée, participation à une association de malfaiteurs criminelle« .
Recrutés par messageries cryptées
Au total, les gendarmes ont interpellé en région Auvergne-Rhône-Alpes,14 personnes, dont trois se trouvaient détenues pour d’autres faits. Ces dernières années, les gendarmes constataient le développement en France des attaques de boutiques de téléphonie, explique le général Marc de Tarlé. Il dirige l’Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI), service qui traque le crime organisé.
Les premières investigations ont révélé l’existence d’équipes, composées de mineurs et de majeurs. Recrutés par messageries cryptées, ils agissaient sur ordre depuis une zone englobant la couronne lyonnaise et le quartier de reconquête républicaine (QRR) du Nord-Isère. Mais les équipes démantelées par les gendarmes ont pu se reconstituer rapidement.
Commanditaire des vols depuis sa prison
Les gendarmes de l’OCLDI, de la section de recherches (SR) de Grenoble et du groupement de l’Isère ont alors enquêté, à partir de mai 2025, sous l’égide de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Lyon. « Nous avons fait des liens, des recoupements« , à partir des véhicules volés utilisés lors des vols, précise le général de Tarlé. Ce qui a permis d’identifier une équipe de voleurs et de receleurs et un homme soupçonné d’avoir commandité les vols. Actuellement incarcéré, il s’appuyait sur de solides ressources financières.
Lors des perquisitions, y compris en milieu pénitentiaire, ont été ensuite découverts de nombreuses choses: téléphones portables, des dizaines de milliers d’euros d’argent liquide, des objets de luxe, trois véhicules.
En France, quelque 600.000 téléphones portables sont volés chaque année, principalement à des particuliers. Seule une infirme minorité des appareils sont retrouvés.
(avec l’AFP)
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