Voilà une affaire qui démontre que l’héroïne, drogue dure des années 70 et 80 délaissée au profit d’autres substances notamment la cocaïne mais aussi des drogues de synthèse, revient en force. un réseauselon le procureur d’Epinal Etienne Manteaux, “3 à 4 kilos d’héroïne chaque semaine” pour un gain à la revente de plusieurs milliers d’euros, essentiellement dans les Vosges, la Meuse et à Nancy, a été démantelé par les gendarmes de la section de recherches de Nancy.
14 personnes, soupçonnées d’avoir participé activement à un vaste trafic de stupéfiants en Lorraine, ont été écrouées vendredi, et trois autres ont été placées sous contrôle judiciaire, a annoncé le procureur.
Parmi les 14 trafiquants présumés placés en détention, 12 sont en récidive légale et encourent , (théoriquement) , 20 ans de prison, a précisé le magistrat. Parmi les suspects figurent des “trafiquants non toxicomanes”, et “des toxicomanes qui menaient un trafic pour leur consommation personnelle“, a ajouté M. Manteaux.
Les perquisitions ont été menées à partir de mardi, aux domiciles des suspects, par une centaine de gendarmes et de policiers lors d’une grosse opération.
Les perquisitions ont mené à la saisie de trois armes de poing (dont 2 armes de guerre 9 mm), neuf véhicules, un scooter, 1980 euros, 75 grammes d’herbe de cannabis, 2921,8 grammes de résine de cannabis, 2286 grammes d’héroïne et 3,5 grammes de cocaïne a précisé le lieutenant-colonel Franck Chaix, commandant de la section de recherches de Nancy, dans un communiqué.
L’enquête avait démarré en mars dernier dans les Vosges, après que des toxicomanes eurent appris aux enquêteurs que des trafiquants menaient de manière active un trafic dans ces trois départements, a indiqué M. Manteaux. Le procureur a salué le travail des enquêteurs qui ont “réussi dans une opération de police judiciaire à mettre au jour toute une pyramide”.
Trois groupements de gendarmerie en appui
La direction des opérations et de l’enquête est assurée par la Section de Recherches de Nancy, en co-saisine avec le Groupe d’Intervention Régional de Lorraine, appuyés par l’Antenne GIGN de Reims, les Groupements de Gendarmerie des Vosges, de Meurthe et Moselle et de la Meuse.
La complémentarité des services d’enquêtes et l’appui des trois groupements de Gendarmerie départementaux ont démontré la capacité de montée en puissance de la Gendarmerie Nationale pour démanteler en profondeur ce réseau de trafiquant de drogue.
Avec AFP
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