Refus d’obtempérer : un gendarme grièvement blessé après avoir été percuté par un chauffard à un péage de l’autoroute A 64

Photo : Le gendarme a été immédiatement pris en charge par les secours (Photo d'illustration: LP/L'Essor)

1 septembre 2025 | Opérationnel

Temps de lecture : 2 minutes

Refus d’obtempérer : un gendarme grièvement blessé après avoir été percuté par un chauffard à un péage de l’autoroute A 64

par | Opérationnel

Le militaire a été percuté au péage de Sames (Pyrénées-Atlantiques). Ses jours ne sont pas en danger. L’auteur du refus d’obtempérer a été interpellé 48 heures plus tard.

Suite à un refus d’obtempérer, un gendarme de l’escadron départemental de la sécurité routière (ESDR) a été grièvement blessé, dans la nuit du 28 au 29 août 2025. Les faits se sont produits à hauteur du péage de Sames (Pyrénées-Atlantiques), sur l’autoroute A 64. Le militaire a été violemment percuté par un chauffard qui a refusé de s’arrêter. Cinq personnes étaient à bord du véhicule. Quatre ont été arrêtées et le conducteur a pris la fuite. Il a finalement été interpellé 48 heures plus tard, selon La République des Pyrénées. Le gendarme souffre de multiples fractures mais son pronostic vital n’est pas engagé. Une enquête a été ouverte pour refus d’obtempérer et tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique.

Le chauffard roulait sans permis

Cette nuit-là, vers 23h30, un automobiliste a percuté le gendarme après avoir refusé de s’arrêter au poste de contrôle des militaires du groupe local de contrôle des flux (GLCF) de Bayonne. Le gendarme a immédiatement été pris en charge par les secours. Le conducteur a pris la fuite à pied. Les quatre passagers de son véhicule ont été interpellés puis placés en garde à vue. Ils en sont ressortis libres le 30 août, sans poursuite à ce stade de l’enquête.

Selon un communiqué du préfet des Pyrénées-Atlantiques Jean-Marie Grier, un important dispositif de gendarmerie a été déployé afin de rechercher l’auteur de faits et de mener les investigations sous l’autorité du parquet de Bayonne. Le préfet condamne « avec la plus grande fermeté cet acte intolérable ». Il adresse un « soutien total au militaire blessé, à sa famille, ainsi qu’à l’ensemble des forces de l’ordre mobilisées chaque jour pour notre sécurité ». « Aucun refus d’obtempérer ne doit rester impuni ».

10.000 gendarmes blessés en 2024

Le conducteur a été repéré par son téléphone puis arrêté en Béarn. Il  s’agirait d’un jeune majeur qui réside à Mourenx. En garde à vue, il a reconnu être le chauffeur de la voiture qui a renversé le gendarme. Il roulait également sans permis.

Il y a un an, l’adjudant-chef Eric Comyn, 54 ans et père de deux enfants, du Peloton motorisé de Mandelieu-La-Napoule, était tué par un chauffard le 26 août 2024 à Mougins (Alpes-Maritimes). Lors d’un contrôle routier, le conducteur d’un véhicule l’avait violemment percuté après un refus d’obtempérer.

Selon le directeur de la Gendarmerie, le général d’armée Hubert Bonneau, 10.000 gendarmes ont été blessés en 2024 (en hausse de 4% par rapport à 2023), dont « 5.300 en mission ».

Lire aussi : 10.000 gendarmes blessés en 2024, annonce le général Bonneau

La question du mois

Bruno Retailleau, pour lutter contre la violence et les narcotrafics en Guadeloupe, a confirmé l’installation de « deux escadrons de gendarmerie mobile, sans enlever le peloton de la garde républicaine », mais aussi de « deux brigades nautiques », une de gendarmerie et une de police respectivement en Basse-Terre à Gourbeyre et à Pointe-à-Pitre. Pensez-vous que cela sera une réponse satisfaisante ?

La Lettre Conflits

La newsletter de l’Essor de la Gendarmerie

Voir aussi