Ces renforts vont être déployés dans l'île à la suite des fusillades survenues dans deux boites de nuit il y a une semaine à Rivière-Salée (sud), au cours desquelles huit personnes ont été blessées. La lutte contre les trafics de stupéfiants et la circulation des armes à feu sont une priorité en Martinique où 25 homicides ont été commis depuis le début de l'année 2022.
Outre les 65 gendarmes mobiles, trois gendarmes spécialistes de police judiciaire et de renseignement criminel, chargés d'une mission exploratoire arriveront sur l'île la semaine prochaine. Ces experts auront pour mission d'analyser le phénomène criminel, appuyer le commandement de la gendarmerie en Martinique, dirigée par le général William Vaquette, et cibler les axes de travail prioritaires. Il y aura donc le chef du bureau "Crimorg" de la sous-direction de la police judiciaire (SDPJ) de la Gendarmerie. Il sera accompagné du chef de la section des techniques spéciales d'enquêtes (interceptions des communications téléphoniques et d'internet, surveillance électronique effectuées sous la direction d'un magistrat) et d'un analyste du Service central du renseignement criminel (SCRC).
Ce renfort ponctuel de gendarmes doit être complété en 2023 par l'installation de trois nouvelles brigades en Martinique, annoncée par Gérald Darmanin lors d'une visite sur l'île au début du mois d'octobre. Un préfet dédié à la sécurité sera également nommé sur le territoire début décembre pour une mission de cinq mois.
PMG (avec l'AFP)
Martinique: les saisies d’armes à feu en hausse de 25% au premier semestre 2022