Quatre chirurgiens-dentistes et un expert comptable comparaitront en mars 2026 devant la justice pour escroquerie au préjudice de la caisse primaire d’assurances maladie des Yvelines (CPAM 78). Ils sont soupçonnés d’appartenir à un réseau. Ils ont ainsi empoché 2,3 millions d’euros de bénéfices et causé plus de 500.000 euros de préjudice à la CPAM 78.
La section de recherches (SR) de Versailles a mené l’enquête. Avec le soutien du groupement des Yvelines, du GIR de Versailles et du Commandement pour l’environnement et la santé publique (Cesan). Les enquêteurs ont interpellé quatre chirurgiens-dentistes et un expert-comptable, puis les ont déférés devant le parquet de Versailles. La justice leur reproche une série de délits: « escroquerie en bande organisée au préjudice de la CPAM 78, faux et usage de faux, abus de biens sociaux, travail dissimulé, complicité d’exercice illégal de la profession de chirurgien-dentiste et blanchiment de crime ou délit et complicité de ce délit ».
Près d’un million et demi d’euros d’avoirs criminels saisis
En 2024, la CPAM 78 constate qu’un cabinet dentaire de la région de Mantes-La-Jolie facture un nombre anormalement élevé des soins onéreux. Après enquête, les gendarmes ont donc évalué le bénéfice criminel de cette escroquerie à 2,3 millions d’euros. Et le préjudice de la CPAM à plus de 500.000 euros. Les enquêteurs ont ainsi saisi plus d’1,4 million d’euros d’avoirs criminels. Dont du numéraire et deux montres d’horlogers suisses réputés. Selon un spécialiste de l’horlogerie de luxe, la première montre, une Audemars Piguet Royal Oak en or, vaut 35.000 d’euros d’occasion. Le coût de la seconde, une Patek Philippe Nautilus acier sur acier, s’élève à 60.000 euros d’occasion.
Les cinq prévenus, donc jugés en mars 2026, sont placés sous contrôle judiciaire strict. Ils ont notamment l’interdiction d’exercer leur métier et de quitter le territoire national.
La fraude à l’Assurance maladie a représente près de 70% des 628 millions d’euros de fraude détectée en 2024. Des professionnels de santé facturent des actes qui n’ont pas été réalisés ou surfacturent d’autres actes.
PMG
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